Question de Mme RICHER Marie-Pierre (Cher - Les Républicains-R) publiée le 02/09/2021
Mme Marie-Pierre Richer attire l'attention de Mme la ministre du travail, de l'emploi et de l'insertion sur la situation des établissements pour l'insertion dans l'emploi Épide.
Les différents rapports, dont celui de la Cour des comptes sur les exercices de la période 2015-2020 et celui du conseil d'orientation des politiques de jeunesse, démontrent qu'ils pâtissent de la concurrence des autres dispositifs d'insertion des jeunes, qu'il s'agisse de l'école de la 2ème chance E2C -, du service militaire volontaire - SMV -, du service militaire adapté - SMA - ou, surtout de la garantie jeunes qui, depuis 2013, ne cesse de monter en puissance, alors qu'ils devraient tous être complémentaires dans l'aide à apporter aux jeunes en difficulté.
L'institution comprend pourtant dix-neuf centres qui offrent aux jeunes de 16 à 25 ans en grande vulnérabilité, qui sont sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification, un dispositif d'insertion sociale et professionnelle qui a fait ses preuves depuis sa création en 2005, l'un de ses atouts résidant d'ailleurs en ce qu'il leur permet de sortir de leur environnement grâce à l'internat.
Malgré l'intérêt indéniable qu'ils représentent, les Épide peinent à recruter faute de coordination entre les différents dispositifs proposés, et à cause d'un insuffisant soutien de réseaux locaux pour se faire connaître et obtenir des relais dans les entreprises et, enfin, de problèmes financiers récurrents dans la mesure où les aides qui leur sont accordées n'ont jamais été revalorisées depuis 2005. Il est à noter également que l'allocation octroyée aux jeunes dans le cadre du dispositif de la garantie jeunes paraît plus attractive, puisqu'elle peut atteindre près de 500 euros par mois, alors que celle des Épide est de 210 euros, ce montant s'expliquant par la prise en charge totale de leur séjour dans les centres.
Dans le but de permettre aux Épide de continuer à jouer pleinement leurs rôles auprès de ces quelque 3 200 volontaires annuels qui souhaitent trouver une place dans la société, elle lui demande les mesures qu'elle entend prendre pour une meilleure lisibilité ainsi qu'une plus grande coordination entre ces établissements et les collectivités publiques, en particulier les régions, et une revalorisation de l'aide qui leur est accordée.
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Transmise au Ministère du travail, du plein emploi et de l'insertion
La question est caduque
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