Question de M. KAROUTCHI Roger (Hauts-de-Seine - Les Républicains) publiée le 03/02/2022
M. Roger Karoutchi attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur le positionnement réel de la France en matière d'investissements directs à l'étranger (IDE) réalisés sur notre territoire.
Depuis quelques mois le Gouvernement communique allégrement sur le nombre record d'investissements réalisés en France par des personnes physiques ou morales étrangères. Il est vrai que parmi les trois grandes puissances européennes que sont la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, l'hexagone a pris depuis 2019 la tête du classement lorsqu'il est question du volume d'opérations réalisées.
Le tableau s'assombrit toutefois quelque peu lorsque ce classement se fonde, non plus sur le volume d'opérations, mais sur leur montant. En 2019, d'après la conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), 34 milliards de dollars d'IDE étaient réalisés en France contre 18 milliards en 2020. En Allemagne et au Royaume-Uni, là où la crise sanitaire aussi a conduit à une importante baisse des montants recensés, le total des investissements représentait respectivement 54 et 45 milliards de dollars en 2019 contre 36 et 20 milliards en 2020. La France, première en termes de volume, passe donc troisième en termes de montants investis.
Pis encore, lorsque l'on prend le classement des 20 premiers pays vers lesquels sont dirigés les IDE, la France, seulement 15e en 2019, passe à la 18e place mondiale et de la 5e à la 6e place européenne, derrière l'Irlande, le Luxembourg ou les Pays-Bas.
Tant que le marché du travail français ne trouvera pas un peu de souplesse, tant que son coût ne diminuera pas et tant que la pression fiscale restera forte, les investissements étrangers en France resteront limités car notre pays continuera de souffrir d'un déficit d'attractivité. Il souhaiterait donc savoir quelles réformes envisage de mettre en place le Gouvernement pour permettre à la France de remonter dans le classement et de véritablement devenir une tête de pont européenne en matière d'IDE.
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Transmise au Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique
La question est caduque
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