Question de M. LAURENT Pierre (Paris - CRCE) publiée le 03/02/2022
M. Pierre Laurent attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur l'offre d'achat de Bolloré Africa logistics (BAL) par la multinationale mediterranean shipping company (MSC). BAL est un acteur dominant dans le domaine des ports et des chemins de fer dans de nombreux pays d'Afrique, notamment à l'intérieur de la zone d'influence française. Selon les informations disponibles, le montant de l'offre d'achat de MSC pour l'acquisition de BAL était de 6,5 milliards d'euros au 20 Décembre 2021. Pour le moment, on ignore le contenu et les contours de cette acquisition, mis à part que MSC a l'exclusivité jusqu'au 31 Mars 2022 et que cette valeur est « net des intérêts minoritaires ».
Il est à noter, à titre d'exemple, que l'article 9.2 de la concession du chemin de fer Abidjan-Burkina Faso stipule que : « Le concessionnaire doit gérer et exploiter lui-même le service concédé conformément à la convention de concession. Le concessionnaire ne peut, à peine de déchéance, céder partiellement ou totalement la concession ou se substituer un tiers sans l'accord préalable de l'autorité concédante, pour l'exercice partiel ou total des attributions ou des compétences qui lui incombent au titre du service concédé. »
Il lui demande de lui indiquer par conséquent ce que BAL vend. Il lui demande également si les États africains concessionnaires ont donné leur accord préalable pour l'offre d'achat décrite, et ce en cohérence avec les articles des contrats de concession. En tout état de cause il est à rappeler que l'on ne peut vendre ce que l'on ne possède pas. D'autre part, il serait plus que souhaitable que les États africains récupèrent à l'issue de leurs contrats de concession tous leurs ports, leurs chemins de fer et leurs autoroutes en vue de se donner les moyens d'un réseau de ports, de chemins de fer et d'autoroutes interconnectés pour rendre efficace le système de transport de biens et de personnes. Il s'agit d'une condition indispensable à un développement endogène mobilisant leurs ressources internes.
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Transmise au Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique
La question est caduque
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