Question de M. PLA Sebastien (Aude - SER) publiée le 10/02/2022
M. Sebastien Pla souligne auprès de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation que malgré la loi n° 2021-1357 du 18 octobre 2021 visant à protéger la rémunération des agriculteurs (loi Egalim 2), les centres de conditionnement et les industriels des ovoproduits ont toujours des difficultés à obtenir une revalorisation de leurs prix de vente tenant compte de la hausse du coût alimentaire.
Ainsi, rappelle-t-il, selon l'interprofession de l'œuf, certains gros distributeurs de commerce qui comptent parmi les majors à l'échelon national refusent les revalorisations minimales imposées par la loi pour tenir répercuter la hausse du coût des matières premières (+32,5 % depuis l'été 2020 soit + 80 €/tonne) et d'autres charges (emballage, transport, énergie...) soit une hausse de 2 centimes par œuf cage, sol et plein air et de 5 centimes par œuf biologique.
Il dénonce un rapport de force inégal qui ne concourt pas à stabiliser le revenu des agriculteurs et décourage plus encore ceux qui produisent en agriculture biologique, alors même qu'ils font face à des coûts supplémentaires liés à la nouvelle réglementation bio depuis le début de l'année.
Il rappelle que ces exploitants souffrent dès lors d'un « effet ciseau » qui consiste à réduire toujours davantage l'achat de leur production alors même que prix de l'énergie s'envole, et que le prix des céréales, matière première de l'alimentation animale n'en finit pas d'augmenter.
Il lui demande donc d'agir sans délai en appui à ces producteurs pour que les centres de conditionnement obtiennent la revalorisation des prix de vente nécessaire pour répercuter l'importante hausse du coût des matières premières auxquels les éleveurs font face.
Il déplore enfin l'argument du maintien du pouvoir d'achat, faussement mis en avant par les représentants de la grande distribution, pour justifier ce problème et souligne que le poids que représente une telle hausse dans le panier moyen des ménages est infime au regard de la lame de fond à laquelle la France devra faire face si des pans entiers de l'agriculture, la filière œuf, comme la filière porcine et la filière bovine à leur tour, ne peuvent plus offrir des revenus justes aux exploitants pour les rémunérer de leur travail.
Il l'enjoint à agir vite et de peser de ton son poids dans cette négociation.
Il lui demande donc de lui faire connaitre les initiatives qu'il compte engager très rapidement.
- page 682
Transmise au Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire
La question est caduque
Page mise à jour le