Question de M. MOGA Jean-Pierre (Lot-et-Garonne - UC) publiée le 03/03/2022

M. Jean-Pierre Moga attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance concernant la hausse des prix du carburant, notamment pour les artisans.

À près d'1,70 euros le litre de diesel, les déplacements deviennent très coûteux pour tous les Français, un vrai problème qui s'ajoute à la hausse des matières premières et de l'énergie notamment pour les artisans.

En quelques semaines, une hausse spectaculaire de 35 %. En un an, c'est entre 5 000 et 6 000 euros de coûts supplémentaires qu'il leur faut absorber. Récemment encore, les tarifs ont grimpé : le prix du litre de SP95-E10 a augmenté de 1,3 centime, à 1,76 euros le litre en moyenne. Le gazole, lui, a franchi la barre de 1,70 euros par litre.

Le passage à la pompe entraîne une facture douloureuse, avec une prise de plein fouet de ces hausses. Leurs marges sont considérablement réduites à cause de la flambée du prix et notamment celle du carburant même si ce n'est pas la seule augmentation qui vient perturber leurs activités. Le problème, c'est que tout augmente et c'est dramatique.

Acier, zinc, cuivre et même gaz.. au bout d'un moment, le client ne peut pas tout absorber, mettant le doigt sur un réel problème auxquels les artisans doivent faire face. S'ils augmentent leurs tarifs, ils risquent de perdre des clients, mais faute d'augmentation des prix, ils doivent rogner, toujours plus, sur leurs marges, les plaçant dans des situations parfois précaires. Un vrai dilemme pour le secteur de l'artisanat qui ne peut que subir. Tous les foyers subissent les hausses de carburant, gaz..., mais pour une entreprise, c'est multiplié par 20 en termes de coût. Les marges se réduisent inexorablement, or celles-ci sont là pour financer l'investissement. Un problème à plus long terme pourrait alors se poser pour les artisans, qui ont déjà subi de plein fouet le covid.

L'augmentation des prix du carburant n'est pas la seule dépense à impacter le travail des artisans. En un an, le gaz, c'est 40 % en plus. La profession des boulangers-pâtissiers en pâtit tout particulièrement elle-aussi, avec l'utilisation de leurs fours à longueur de journée et sachant que le prix de la farine a lui aussi augmenté. De même, la pression monte pour une partie des transporteurs qui répercutent les hausses du prix des carburants, des péages, des assurances... Mais pour l'autre partie, composée surtout des plus petits, les donneurs d'ordre refusent de revoir les prix, et ce malgré le fait de pouvoir renégocier le pied de facture, tel que prévu dans la loi, pour que les variations des prix du carburant entre la signature du contrat et son exécution soient prises en compte.

C'est toute une chaîne : les agriculteurs paient le gasoil plus cher et répercutent cela sur le prix du blé et ainsi de suite.

Il lui demande les mesures qu'il compte mettre en place rapidement afin d'aider les artisans qui sont très pénalisés par toutes ces vagues d'augmentation et ce afin d'éviter de nombreuses faillites.

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Transmise au Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique


La question est caduque

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