Question de M. MIZZON Jean-Marie (Moselle - UC) publiée le 14/07/2022
M. Jean-Marie Mizzon interroge M. le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique sur l'inflation particulièrement importante qui frappe de plein fouet notre pays.
Selon l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), elle atteint effectivement un chiffre rarement atteint, ce qui est plutôt inquiétant. De fait, avec 5,2 % sur un an et alors qu'elle a connu une nouvelle accélération au mois de mai 2022, elle dépasse, pour la première fois depuis septembre 1985, la barre des 5 %. Ceci alors que la hausse des prix sur un an, qui atteignait 4,8 % en avril 2022, était alors déjà au plus haut en près de 37 ans !
Tous les postes de consommation sont concernés. C'est principalement le cas des prix de l'alimentation, qui progressent de 4,2 %, ou encore ceux des services, qui connaissent une hausse de 3,2 %, sans oublier ceux des carburants qui flambent à nouveau avec une augmentation du litre d'essence qui passe dorénavant la barre des 2 euros - malgré la ristourne à la pompe mise en place par le Gouvernement - et un baril qui a franchi les 120 dollars. Les tarifs de l'énergie grimpent également continument du fait d'un rebond des prix des produits pétroliers tandis que la guerre en Ukraine fait flamber les cours des matières premières. Après une hausse de 26,5 % en avril, ils atteignent, en mai, 28 % sur un an.
Cette augmentation des prix qui s'accélère ne semble pas, pour l'heure, connaître de frein puisque dans sa dernière note de conjoncture, l'INSEE anticipe une inflation de 5,4 % sur un an en juin 2022.
Aussi, il lui demande quelles mesures il entend prendre pour enrayer cette véritable flambée des prix qui touche principalement les ménages les plus modestes et freine considérablement la croissance de notre pays. Pour mémoire, l'augmentation des salaires avait été évoquée par le Président de la République pendant sa campagne présidentielle.
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Réponse du Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique publiée le 19/01/2023
Dans un contexte marqué par les tensions sur les prix de l'énergie, le Gouvernement est résolu à protéger les ménages et la compétitivité des entreprises. Dès l'automne 2021, le Gouvernement a préservé les ménages de l'augmentation des prix de l'énergie, avec le gel des tarifs réglementés du gaz et le plafonnement de l'augmentation des tarifs réglementés l'électricité à 4% en 2022. L'inflation a été contenue à un niveau parmi les plus faibles des pays de la zone euro. En 2023, le bouclier tarifaire introduit dès octobre 2021 est maintenu, avec une hausse des tarifs de l'électricité et du gaz à +15 %, bien inférieure à celles qui auraient prévalues en l'absence de bouclier. A cela s'ajoute la remise sur les prix du carburant, aide exceptionnelle qui a débuté au 1er avril face à la hausse des prix. Pour protéger les plus vulnérables, les retraites et prestations sociales ont été revalorisées de manière anticipée au 1er juillet 2022. Les ménages les plus modestes qui sont particulièrement fragiles face à la hausse des prix, ont pu bénéficier d'aides supplémentaires : le chèque énergie exceptionnel, le chèque inflation à destination de 38 millions de Français, et l'aide exceptionnelle de rentrée. Les travailleurs modestes pourront bénéficier également de l'indemnité carburant de 100 en 2023. Par ailleurs, le Gouvernement a annoncé fin octobre de nouvelles mesures en faveur des entreprises via l'amortisseur éléctricité et par un élargissement et une simplification des aides de guichet. Au total, le coût brut des mesures adoptées face à la hausse des prix, y compris le volet fiscal, est estimé à près de 49 Mds en 2022 à 57Mds en 2023. A ces mesures, il faut ajouter l'indexation automatique usuelle des prestations sociales et du barème de l'impôt sur le revenu sur l'inflation, la hausse de 3,5 % du point d'indice de la fonction publique en juillet 2022 et enfin la suppression de la redevance audiovisuelle en 2022, mesure en faveur du pouvoir d'achat des Français adoptée dans la première loi de finances rectificative pour 2022. Avec ces aides et la baisse de la fiscalité, le Gouvernement est déterminé à protéger le pouvoir d'achat des Français. Le pouvoir d'achat sera également protégé et amélioré grâce au plein emploi : l'un des objectifs fixés par le Président de la République.
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