Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UC) publiée le 21/07/2022

M. Yves Détraigne souhaite appeler l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les étudiants en recherche de master.

La plate-forme étudiante ViteMonMaster chiffre à plus de 1 000 le nombre de places supprimées à la rentrée dans 1 500 formations de master alors que, à l'été 2021, le ministère de l'enseignement supérieur avait promis la création de places supplémentaires – entre 3 000 et 4 000 – dans les filières dites « en tension », telles que droit, économie-gestion et psychologie.

Or, même si tous les diplômés de L3 ne poursuivent pas en master (M1), il manque clairement des places en master dans les universités françaises et cela oblige à une sélectivité accrue dans certaines disciplines, comme en droit ou en psychologie. Les étudiants décrivent d'ailleurs une sélection « très aléatoire », où parfois les notes vont compter plus que les expériences professionnelles, parfois l'inverse, sans qu'ils ne sachent véritablement à quoi s'en tenir sur les critères retenus.

Aujourd'hui, des centaines d'étudiants ayant validé leurs trois années de licence ne trouvent aucune faculté pour les accueillir afin d'achever leur cursus universitaire, au cours de deux années professionnalisantes qui sont censées ouvrir la voie à une intégration rapide sur le marché du travail.

Le « droit à la poursuite d'études », instauré en 2017, impliquant que tout étudiant en licence doit recevoir une proposition en master, il lui demande d'apporter des solutions concrètes et urgentes pour permettre à chaque étudiant d'exercer son droit à la poursuite des études dans les meilleures conditions.

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Réponse du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 13/10/2022

Le nombre de places en première année de master (M1) est globalement suffisant pour accueillir tous les étudiants qui le souhaitent. Au titre de l'année universitaire 2021-2022, les capacités d'accueil s'élevaient à un peu plus de 197 000 places pour environ 156 000 étudiants inscrits en M1. Le site « Vite Mon Master », créé par des étudiants, propose une vision non consolidée des capacités d'accueil, qui doivent par ailleurs être distinguées du nombre d'étudiants effectivement inscrits au sein des formations. Pour ce qui concerne l'adéquation entre les viviers de recrutement et les débouchés, il revient aux universités, dans le cadre de l'autonomie pédagogique, scientifique, administrative et financière qui leur est conférée par la loi, de répondre aux demandes d'inscription des étudiants en fonction de critères qui leur sont propres. Ces critères ont notamment trait à l'insertion professionnelle observable dans le domaine concerné. De plus, un vaste chantier est en cours, sur une meilleure orientation dès le lycée, une plus grande professionnalisation du premier cycle ainsi qu'un droit à la reprise d'études tout au long de la vie. Enfin, la plateforme de candidature en première année de master qui verra le jour d'ici la rentrée prochaine renforcera encore le service rendu aux étudiants en leur permettant de postuler à un grand nombre de masters dans le cadre d'un calendrier national harmonisé, au moyen d'un dossier de candidature unique et avec une allocation des places disponibles améliorée.

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