Question de M. PAUL Philippe (Finistère - Les Républicains-R) publiée le 28/07/2022
M. Philippe Paul souhaite faire part à M. le ministre délégué auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports, de son étonnement et de sa désapprobation à la lecture des récents propos du président-directeur général de la SNCF estimant qu'une liaison Paris-Brest en 3h30 : « Ce n'est déjà pas si mal. Vous demanderez aux Toulousains ou aux Clermontois ce qu'ils en pensent » (Le Télégramme du 13 juillet 2022). Outre le fait qu'opposer les territoires entre eux est particulièrement inapproprié, il convient de rappeler que, hormis pour quelques trains bolides, le temps moyen de trajet entre la pointe bretonne et Paris est plus près des 3 h 50, temps qui ne peut être considéré comme satisfaisant pour la desserte d'un territoire, faut-il le rappeler, périphérique, donc éloigné des centres de décision et de consommation nationaux et européens. Aussi, dans un souci de rassurer la population et les décideurs finistériens, il lui demande de lui confirmer que l'objectif de relier Rennes en 1 h 30 et Paris en 3 h par une amélioration de la desserte ferroviaire avec la capitale et en Bretagne, tel qu'il figure dans le pacte d'accessibilité et de mobilité pour la Bretagne signé en février 2019 entre l'État et la région, n'est pas remis en cause. Il lui demande également de lui faire connaître l'état d'avancement des études portant sur les axes Nantes-Rennes - Finistère sud d'une part, et Rennes - Brest d'autre part évoquées dans la réponse de son prédécesseur à la question écrite n° 20705 publiée au Journal officiel du 15 juillet 2021.
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Réponse du Ministère auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports publiée le 22/12/2022
La mise en service en 2017 de la LGV Bretagne Pays-de-la-Loire (BPL) a rendu possible une amélioration importante de la desserte de la pointe bretonne, en reliant Rennes à Paris en 1h30. La liaison vers Brest en bénéficie également, avec des temps de parcours de moins de 3h30, notamment le vendredi soir avec la circulation d'un train bolide entre Paris et Brest, sans arrêt à Rennes, en moins de 3h15. Dans la continuité de la LGV BPL, le projet de Lignes Nouvelles Ouest Bretagne Pays-de-la-Loire (LNOBPL) vise l'amélioration de l'accessibilité du Grand Ouest. Il consiste en la réalisation de sections de lignes nouvelles et la modernisation de lignes existantes à horizon moyen et long termes afin de mieux de répondre aux besoins de mobilité entre Rennes et Nantes, tout en rendant possible un rapprochement de la pointe bretonne, Quimper et Brest, à 3 heures de Paris. La décision ministérielle de février 2020 a repris et traduit opérationnellement les objectifs inscrits dans le pacte d'accessibilité pour la Bretagne. Elle demande à SNCF Réseau de conduire des études préliminaires, en cohérence avec les schémas directeurs des nuds de Nantes et Rennes, relatives : pour l'axe Nantes-Rennes Bretagne sud : à la réalisation d'une ligne nouvelle entre Rennes et Redon et à l'amélioration de la ligne existante entre Nantes-Savenay et Redon pour permettre une desserte cadencée à la demi-heure entre les deux métropoles capitales ; pour l'axe Rennes-Brest : aux aménagements envisageables en vue de construire un schéma directeur de l'axe visant à une amélioration progressive des infrastructures en cohérence avec l'objectif de mettre Brest à trois heures de Paris à long terme. Les études réalisées depuis début 2020 par SNCF Réseau ont permis d'actualiser le socle de connaissances sur le périmètre du projet suite à la mise en service de la LGV BPL. Dans le cadre du dialogue territorial qui s'est tenu en fin d'année 2021 et au début de l'année 2022, elles ont abouti à la définition de scénarios contrastés sur les deux axes, de déploiement de lignes nouvelles et de l'ERTMS, un système de signalisation permettant une amélioration de la capacité, d'ici à 2040. Ces études sont actuellement en cours de finalisation par SNCF Réseau et feront l'objet l'année prochaine d'une feuille de route consolidée au niveau local pour le projet.
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