Question de Mme LIENEMANN Marie-Noëlle (Paris - CRCE-R) publiée le 29/09/2022
Mme Marie-Noëlle Lienemann attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique sur la demande d'avance sur le fonds de relance de la société Camaïeu.
Les dirigeants de la division distribution de la Financière immobilière bordelaise (FIB), qui a repris Camaïeu en 2020, ont indiqué que la demande effectuée pour boucler le plan de relance du géant nordiste de prêt-à-porter, en redressement judiciaire, prenait la forme d'une avance remboursable.
Le ministère de l'économie a accueilli avec réserve cette sollicitation, considérant qu'il n'était pas réaliste que l'actionnaire demande à l'État de prendre en charge plus des deux tiers de l'apport nécessaire, en plus de l'abandon de l'ensemble des dettes publiques existantes.
Elle n'est pas indifférente à ces remarques mais elle demande que le ministère prenne en considération les enjeux en matière d'emplois et d'activités dans les Hauts-de-France, d'autant qu'il s'agit d'une avance remboursable.
Le tribunal de commerce de Lille doit examiner mercredi 28 septembre 2022 le plan de continuation de Camaieu, placé en redressement judiciaire le 1er août avec des dettes de 240 millions d'euros, dont quelques 70 millions d'euros d'impayés de loyers. HPB est le seul repreneur de Camaïeu qui s'engage à maintenir 308 des 511 magasins de la chaîne et 80 % des des 2 600 emplois. Le plan repose également sur la vente pour 14 millions d'euros du siège de Camaïeu à FIB qui espère le valoriser et réaliser une plus value conséquente ensuite. L'alternative risque d'être la liquidation.
En août 2020, la FIB avait repris 511 des 634 magasins Camaïeu en France et environ 2 600 salariés sur plus de 3 100, dans le cadre d'une cession pilotée par le tribunal de commerce. L'enseigne a été particulièrement fragilisée par la crise sanitaire et la décision de la Cour de cassation d'obliger les commerçants à régler les loyers impayés lors de la période covid et les conséquences de la guerre en Ukraine : les pertes d'exploitation ont atteint 93 millions pour 333 millions d'euros de chiffre d'affaires sur la période de seize mois depuis la reprise.
Évidemment il faut redresser la situation mais nous aurions beaucoup à perdre si l'activité de Camaïeu venait à disparaître. Il est essentiel d'éviter ce scénario catastrophe.
Elle lui demande donc quelles seront les propositions du Gouvernement pour s'assurer que la société Camaïeu perdure et que les emplois soient préservés.
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La question a été retirée pour cause de fin de mandat.
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