Question de Mme CHAUVIN Marie-Christine (Jura - Les Républicains) publiée le 22/12/2022

Mme Marie-Christine Chauvin attire l'attention de Mme la ministre des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques au regard de la situation plus que tendue que connaissent les associations sportives de notre pays face à la crise énergétique qui fait suite à la crise de la covid-19.

C'est le cas, pour ne citer qu'un exemple, du comité départemental de pétanque du Jura qui va devoir faire face à une situation financière plus que critique risquant de mettre en péril l'existence même de cette association. Ce comité compte 1 300 licenciés avec une soixantaine de jeunes, une centaine de féminines, une section sport adapté et handisport et des vétérans, tous présents dans 27 clubs répartis sur l'ensemble de son territoire. Propriétaire d'un boulodrome de 3 200 mètres carrés sous le coup d'un remboursement d'emprunt et aux charges déjà très conséquentes : 8 000€ d'électricité, 5 000€ de gaz, les dirigeants se demandent comment ils vont pouvoir faire face si ces charges subissent 20-25% d'augmentation. C'est inéluctablement la mort programmée de ce comité et surtout la disparition d'une offre associative si précieuse au vivre ensemble.

Plus généralement, ces associations permettent de gommer les disparités sociales, culturelles, religieuses et physiques, puisque chacun s'y retrouve pour partager un moment de convivialité, de fraternité ou participer à son épanouissement sportif. C'est souvent dans ces clubs ou associations que se situe le dernier rempart contre la désocialisation de l'individu. C'est souvent là qu'un jeune trouvera les repères ou les bases d'une insertion et la source de motivation à la construction d'un projet d'avenir.

Ces associations ou ces clubs doivent supporter depuis quelques mois une perte de leurs adhérents due en partie à la crise sanitaire. À cela sont venues s'ajouter de lourdes charges que le montant des cotisations ne permet pas de compenser. La flambée des coûts de l'énergie met en péril l'existence même de ces structures dans les prochains mois si rien n'est fait pour les protéger. Un club qui doit fermer ses portes, c'est autant de personnes qui perdent un lien social.

Dans cette perspective qui pourrait s'avérer néfaste, il est important que les clubs ou associations propriétaires de leur bâtiment ou locataires qui doivent honorer les charges liées au gaz et à l'électricité puissent bénéficier d'une protection, type bouclier fiscal afin qu'elles ne se retrouvent pas dans l'impasse.

Elle lui demande donc ce que son ministère compte faire pour venir en aide à toutes ces associations et clubs face à la flambée des prix du gaz et de l'électricité car elle n'ose imaginer que l'État puisse abandonner à leur sort ce tissu associatif quasiment unique au monde ainsi que tous les millions de bénévoles et adhérents qui les font vivre.

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La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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