Question de M. COURTIAL Édouard (Oise - Les Républicains) publiée le 19/01/2023
M. Édouard Courtial appelle l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports sur la dégradation des transports publics en Île-de-France. Des dysfonctionnements (temps d'attente interminable, rames bondées, difficultés à monter dans une rame, impossibilité complète de s'asseoir ) se multiplient, tout comme des actes de violences entre voyageurs excédés qui font face à des conditions de transport inacceptables. Partout, des trains, des bus sont supprimés et des métros toujours plus bondés aux heures de pointe. Ainsi, en août 2022, le RER B battait des records d'irrégularité, avec 73 % d'indice de régularité seulement. Sur le RER C, il manque trente-trois trains par jour sur 509. Les raisons sont, elles aussi, multiples mais les responsabilités doivent être engagées au premier rang desquelles celle de la RATP. De plus et comme si cela ne suffisait pas, au-delà des incivilités créées par ces désagréments, ce contexte favorise le retour des pickpockets au sein des transports en commun malgré les efforts déployés et la baisse précédemment constatée. Cette situation entraine une incompréhension de la part des usagers qui eux s'acquittent de leur abonnement alors que le service se détériore chaque mois d'avantage et touche les usagers franciliens comme ceux des départements limitrophes comme l'Oise, dont les habitants se rendent en Ile-de-France pour travailler. Aussi, il lui demande comment il compte mettre de l'ordre au sein de la RATP pour que les voyageurs disposent d'un service de qualité à la hauteur du prix de leur abonnement.
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Réponse du Ministère auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports publiée le 25/05/2023
L'organisation des transports publics de personnes en Île-de-France relève de la compétence de l'autorité organisatrice de la mobilité, Île-de-France Mobilités (IDFM). C'est donc à IDFM, en lien avec les opérateurs des réseaux de transport, qu'il revient en premier lieu de s'assurer de la mise en place des mesures nécessaires au rétablissement de la qualité de service attendue des voyageurs, notamment en termes de niveau d'offre et de ponctualité. Suite à une chute de la fréquentation des transports collectifs franciliens liée à la crise sanitaire, IDFM a adapté le niveau global de l'offre de transport en 2020 et 2021, ce qui s'est parfois traduit par une dégradation des conditions de transport sur certaines lignes. IDFM a décidé en fin d'année dernière le retour à 100 % de l'offre pré-crise sanitaire, ce qui doit contribuer à améliorer la situation. Plus spécifiquement, certaines suppressions de trains affectant la ligne du RER C sont liées à des plages travaux fixées en concertation entre IDFM, le maître d'ouvrage SNCF Réseau, et l'opérateur SNCF Transilien. S'y ajoutent des suppressions liées à la pénurie de conducteurs, face à laquelle la SNCF se mobilise pour en limiter au maximum l'impact sur l'offre de transport (accélération des recrutements, « job dating », campagnes de communication, partenariats avec les Pôles Emplois locaux et les mairies, présentation des métiers en milieu scolaire, ). Par ailleurs, l'État accompagne le développement et la modernisation des infrastructures de transports collectifs en Île-de-France, et notamment la modernisation du réseau et les infrastructures des lignes de RER, via les Contrats de Plan Etat-Région (CPER). L'Etat a ainsi investi plus de 2,33 Mdeuros pour le volet Mobilités - Transports en commun du CPER Ile-de-France 2015-2022, dont plus de 1,5 Mdeuros entre 2019 et 2022 grâce au plan de relance. Pour les lignes des RER B et C en particulier, l'État a investi plus de 267 Meuros au titre du CPER 2015-2022. Dans ce cadre, l'État co-finance ainsi, à hauteur de 96,1 Meuros, les adaptations des infrastructures de la ligne RER B nécessaires à l'utilisation et à la maintenance des nouvelles rames financées par IDFM, dont la mise en service commerciale est prévue de façon progressive entre fin 2025 et fin 2030.
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