Question de M. PLA Sebastien (Aude - SER) publiée le 26/01/2023
M. Sebastien Pla souhaite rappeler l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la question écrite n°26687 du 10/02/2022 par laquelle il le questionne sur les publications de l'observatoire de l'endettement et des trésoreries qui assure un suivi régulier des résultats des exploitations bovines depuis 2013.
Il lui fait part de ses vives inquiétudes alors que l'observatoire vient de pointer qu'au cours des trois dernières années (période couvrant les années 2019, 2020 et 2021) « le revenu disponible est très faible pour les éleveurs de bovins viande, à savoir à 15 500 euros de revenus annuels moyens par unité de travailleur humain familiale (UTH), variant dans une fourchette comprise entre 13 000 euros et 25 000 euros.
Il souligne que cette situation est d'autant plus grave que « les prélèvements privés représentent quant à eux environ 19 000 euros par UTH familiale ».
Dès lors estime-t-il que la proportion de 30 % d'exploitations endettées à long et moyen terme et avec une trésorerie négative soit des exploitations en situation critique - doit alerter de toute urgence le Gouvernement, et il regrette, à cet égard, que l'appel lancé par 143 parlementaires pour un sursaut en faveur de l'élevage français, il y a près d'un an, soit resté lettre morte.
Il lui précise que, toujours selon cette même étude, si le produit brut de ces exploitations n'évolue que très peu depuis plusieurs années, « les charges sont en hausse pour les trois quarts des zones d'élevages : + 75 euros/ par bête (unité de gros bétail -UGB) dans le grand-ouest, + 15 euros/UGB dans le bassin allaitant, et + 22 euros/UGB en montagne entre 2019 et 2021. Les dettes à court-terme sont stables mais élevées : elles représentent entre 220 et 370 euros /UGB alors que les charges opérationnelles sont entre 270 et 380 euros/UGB » et ainsi la trésorerie nette globale des éleveurs se détériore gravement en zone de montagne et dans le grand ouest.
Il rappelle que pour les exploitations en difficulté, les impacts des sécheresses de 2018, 2019, et 2020 cumulées ne sont pas sans conséquences techniques, économiques et financières et ainsi pour tous les élevages, la hausse globale des charges (matières premières alimentaires, énergétiques, mécaniques
) initiée début 2021, et qui se poursuit, va très fortement impacter les trésoreries et les résultats dans les mois à venir, malgré une récolte fourragère 2021 satisfaisante.
Alors que les Français sont unanimes à réclamer des produits de qualité et encourager les productions de circuit court, de qualité française, il lui demande s'il entend, à l'occasion de la présidence de la France de l'Union européenne, proposer des solutions concrètes pour préserver le revenu et garantir la production de bovins français car, rappelle-t-il, la disparition des élevages et de leurs animaux dans nos paysages n'est plus un fantasme et la France compte chaque année 2 000 éleveurs bovins de moins.
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Transmise au Ministère de l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt
La question est caduque
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