Question de Mme LIENEMANN Marie-Noëlle (Paris - CRCE-R) publiée le 02/03/2023
Mme Marie Noëlle Lienemann attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique sur la situation des magasins Galerie Lafayette, possédés par la Financière immobilière de Bordeaux (FIB), suite à la décision du tribunal de commerce de Bordeaux du 15 février 2023.
En effet, le tribunal de commerce de Bordeaux a placé la FIB en redressement judiciaire pour non-remboursement de trois prêts octroyés à trois de ses filiales auprès de la Bank of China à hauteur de 201 millions d'euros.
Ce redressement s'inscrit dans la suite de la liquidation de Camaïeu et des redressements judiciaires pour les chaînes Go sport et Gap, les 25 magasins Galeries Lafayette ont alors été placés, selon le porte parole du propriétaire de la FIB, sous le coup d'une procédure de sauvegarde.
Dans le même temps, l'homme d'affaires fait également objet d'une enquête préliminaire pour abus de bien sociaux par le parquet de Grenoble après constatation de mouvements de fonds suspects entre Go Sport et sa maison mère HPB, filiale de la FIB.
Concernant la décision du 15 février 2023, les filiales hôtelières du groupe sont désormais impactées, ce sont non seulement les salariés mais aussi l'avenir du Grand Hôtel de Bordeaux qui sont aujourd'hui incertains.
Il s'agit donc encore d'un nouvel épisode de cette longue série que nous suivons depuis septembre 2022, et un parcours qui s'annonce encore long et difficile pour l'ensemble des salariés qui travaillaient au sein de ces structures.
Pour le moment la filiale hôtelière gérant l'activité du Grand Hôtel affirme ne pas être inquiétée par ce redressement, mais la situation reste instable, de nombreux salariés des autres filiales étant déjà dans l'incertitude de conserver leur poste.
Cette affaire met surtout en exergue un problème de transparence au sein de notre modèle économique, à l'image des manifestations des employés des Galeries Lafayette demandant davantage de transparence de la part de leur direction. En effet, une culture du silence semble s'être imposée dans toutes les filiales du groupe, où aucun salarié n'avait été informé des difficultés financières de leurs entreprises respectives.
Elle lui demande donc ce que compte faire le Gouvernement pour éviter qu'après la liquidation de Camaïeu, les différentes enseignes citées plus haut, et notamment les 25 magasins Galeries Lafayette, ne connaissent pas le même sort. Elle lui demande également que le Gouvernement prenne des mesures concrètes pour que soit garantie la transparence de la situation financière des entreprises envers leurs salariés.
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La question a été retirée pour cause de fin de mandat.
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