Question de M. SAURY Hugues (Loiret - Les Républicains) publiée le 02/03/2023

M. Hugues Saury attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur et des outre-mer sur l'insuffisance des moyens de prise en charge des personnes victimes de violences intrafamiliales (VIF).
Les faits ne cessent d'augmenter ces dernières années. Ils représentent en 2022 au moins 184 100 victimes d'après le nombre de plaintes, signalements et constatations enregistrés.
La préfecture du Loiret a observé une augmentation de 14 % des VIF et violences faites aux femmes en 2022 par rapport à 2021. Au niveau national, ces délits ont augmenté de 17 % par rapport à 2021.
Alors que ces chiffres ne cessent de croître, la prise en charge et l'accompagnement de ces victimes, qui ont le courage de porter plainte, restent difficiles.
La détection des VIF, qui appartient aux policiers et aux gendarmes et qui s'étend aux pompiers, policiers municipaux et à chaque citoyen, est suivie de la prise en charge de la victime en gendarmerie ou commissariat. On peut déplorer que trop peu de gendarmes et policiers soient formés à celle-ci et au suivi des VIF. En effet en 2021, il existait seulement 512 policiers référents accueil et 793 policiers référents VIF ou violences conjugales dans les commissariats. En gendarmerie, il n'existait que 340 gendarmes experts des mécanismes de VIF et un seul référent VIF par unité de gendarmerie.
Ces spécialistes ont pourtant un rôle essentiel à l'égard des victimes, mais aussi à l'égard des autres policiers ou gendarmes pour la détection et l'enregistrement de ces faits. Cependant, leur faible nombre pose la question de l'adéquation entre les moyens déployés et l'ampleur du phénomène, notamment lors de l'accueil et du dépôt de plainte.
En outre, en 2021, moins de 450 intervenants sociaux épaulaient les commissariats et gendarmeries dans ces situations.
Le processus de prise en charge des victimes nécessite des formations spécifiques et il devient difficile, par manque de personnels formés, de répondre convenablement aux victimes de plus en plus nombreuses alors qu'elles requièrent une attention particulière.
Il souhaiterait ainsi connaître les mesures à venir pour assurer une prise en charge attentive et efficace de toutes les personnes déposant plainte pour violences intrafamiliales au sein des commissariats et gendarmeries.

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Transmise au Ministère de l'intérieur


La question est caduque

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