Question de M. GUÉRINI Jean-Noël (Bouches-du-Rhône - RDSE) publiée le 09/03/2023

M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur les besoins en eau de certaines de nos centrales électriques.
Plus du tiers de la production d'électricité en Europe provient de centrales nucléaires (24,8 %) et hydrauliques (12,7 %). Pour fonctionner, ces centrales ont besoin d'importants volumes d'eau. Or le dérèglement climatique perturbe nos ressources en multipliant les phénomènes de stress hydrique : étiages critiques pour les cours d'eau et niveaux extrêmement bas pour les retenues d'eau ou les nappes phréatiques.
Durant l'été 2022, les épisodes de canicules et de sécheresses intenses ont conduit l'autorité de sûreté nucléaire (ASN) à accorder des dérogations à cinq centrales, en relevant les seuils de température de l'eau rejetée dans les rivières, ce qui ne s'était pas produit depuis 2003. La production électrique a également été ralentie de façon temporaire, comme à Saint-Alban en raison de la baisse de débit du Rhône.
Ces incidents ne représentent certes qu'une perte minime de la production globale sur l'année, mais la pression sur la ressource en eau est réelle, d'autant plus que l'on sait désormais que les épisodes météorologiques extrêmes sont amenés à devenir plus fréquents. Déjà, en France, l'hiver 2022-2023 est marqué par une sécheresse précoce aussi grave qu'inédite, tandis que les températures sont chaque mois plus élevées que la normale depuis janvier 2022.
Dans de telles conditions, il lui demande comment assurer l'approvisionnement constant en eau de nos centrales actuelles et à venir, sans mettre en péril la ressource en eau et la biodiversité.

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Transmise au Secrétariat d'État auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé de la mer et de la biodiversité


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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