Question de M. SAURY Hugues (Loiret - Les Républicains) publiée le 16/03/2023

M. Hugues Saury attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention concernant la situation critique de l'hôpital de Gien. En effet, le 1er mars 2023, l'agence régionale de santé du Centre-Val de Loire a annoncé la fermeture quotidienne du service des urgences de 19 heures à 8 heures du matin jusqu'au mois de septembre 2023.
Le centre hospitalier souffre d'un manque important de personnel, tant de médecins que d'infirmiers. Bien que le directeur de l'établissement alerte sur la situation délicate de ce service depuis de nombreux mois, aucune solution n'a été apportée afin de remédier à ce manque d'effectifs.
Dès lors, après avoir mené une longue campagne de recrutement, des postes d'infirmiers et de médecins restent vacants. La structure n'est alors plus en mesure d'accueillir des patients au service des urgences la nuit.

Il l'alerte sur le fait que de nombreux Loirétains se retrouvent ainsi privés d'un accès à un service hospitalier qui, comme son nom l'indique, répond à un besoin d'une prise en charge médicale immédiate et devront alors se rendre à Orléans, Montargis ou Cosne-sur-Loire, à 50 km en moyenne.
Si, à ce stade, la fermeture des urgences du service hospitalier de Gien est temporaire et n'a été décidée que jusqu'au mois de septembre 2023, rien ne permet au directeur de l'établissement et à l'agence régionale de santé d'affirmer avec certitude que le service pourra à nouveau ouvrir dans six mois. Aucune mesure n'a été dévoilée pour répondre au problème central du manque de personnel médical.
Ainsi, il lui demande quelles mesures il entend prendre afin d'assurer la réouverture du service des urgences de l'hôpital de Gien et maintenir l'offre de soins.

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Réponse du Ministère de la santé et de la prévention publiée le 06/04/2023

Le centre hospitalier de Gien est confronté à des difficultés de recrutement, notamment sur des postes infirmiers. En raison de ces problématiques en ressources humaines, indispensables au bon fonctionnement d'un service d'urgences, il a été décidé de réguler l'orientation des patients se présentnt physiquement aux urgences à compter de 19h. A la demande de l'agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire, garante de la bonne organisation des soins sur le territoire, une organisation visant à pallier cette suspension a été mise en place avec notamment une réorientation des patients accueillis par un infirmier, soit vers la maison médicale hospitalière qui dispose d'un accès à une consultation en télémédecine, soit vers un autre établissement de santé du secteur. Le service mobile d'urgence et de réanimation demeure opérationnel 24h/24. L'ARS a demandé à la direction de l'établissement d'explorer toutes les pistes possibles pour envisager une réouverture des urgences. Des échanges réguliers sont organisés avec la direction de l'établissement et la communauté médicale et portent sur différents moyens d'actions possibles. Cela passe notamment par une réflexion sur le dimensionnement des effectifs infirmiers des trois unités du pôle urgences mais également par la mise en place de la prime de solidarité territoriale pour faciliter l'intervention au sein du CH de Gien de praticiens du département voire de la région, et limiter les fragilités en termes de ressources médicales. Une réflexion est également menée sur des réorganisations internes possibles. De même, un travail est en cours en lien avec la communauté professionnelle territoriale de santé du secteur afin de pouvoir diminuer les passages aux urgences ne relevant pas de la médecine d'urgences mais plutôt de la médecine générale.

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