Question de Mme GUILLOTIN Véronique (Meurthe-et-Moselle - RDSE) publiée le 18/05/2023
Mme Véronique Guillotin expose à M. le ministre de la santé et de la prévention la nécessité d'une campagne nationale sur l'utilisation des défibrillateurs automatisés externes (DAE).
Chaque minute passée, sans intervention, diminue de 10 % les chances de survie pour la victime. L'utilisation d'un DAE permet de sauver des vies : leur nombre et leur répartition géographique sont des facteurs essentiels pour garantir une pleine effectivité du dispositif. Depuis le décret n°2007-705 du 4 mai 2007 relatif à l'utilisation des défibrillateurs automatisés externes par des personnes non médecins, chaque citoyen est en droit d'utiliser un DAE, et la loi n° 2020-840 du 3 juillet 2020 a créé le statut de citoyen sauveteur permettant d'encourager les personnes témoins d'un arrêt cardiaque à porter secours à la victime. En cas d'utilisation rapide d'un DAE, les chances de survie sont augmentées de 40 %. Au-delà de l'augmentation du nombre de défibrillateurs accessibles, il est nécessaire de former et d'informer les citoyens sur leur utilisation. Afin de réduire le nombre de décès liés à un arrêt cardiaque (50 000 chaque année en France), la mobilisation de tous est essentielle. La méconnaissance de la conduite à tenir face à l'urgence freine une partie de la population qui souhaiterait pourtant agir. Il apparaît donc important de mieux former à la détection des signes d'arrêt cardiaque, aux réflexes d'urgence et à l'utilisation du défibrillateur pour améliorer la réactivité de la population.
Ainsi, elle lui demande si une campagne nationale d'information et de formation des citoyens à l'utilisation des défibrillateurs automatisés externes est envisagée par le Gouvernement afin d'agir collectivement contre les arrêts cardiaques.
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Réponse du Ministère de la santé et de la prévention publiée le 20/07/2023
La loi n° 2020-840 du 3 juillet 2020 prévoit une sensibilisation à la reconnaissance des signes d'alerte de la mort subite et un apprentissage des gestes qui sauvent dans les établissements scolaires, les lieux de travail et les structures sportives. La formation aux gestes de premiers secours est de la compétence du ministère de l'intérieur de l'Outre-mer qui porte les mesures favorisant la sensibilisation et la formation des citoyens aux gestes qui sauvent afin de renforcer la chaîne de survie et d'atteindre l'objectif fixé par le Président de la République en octobre 2017 : « former 80 % de personnes aux gestes des premiers secours ». Inscrit dès 2018 dans le plan « priorité prévention », le renforcement de la formation aux gestes de premiers secours et la facilitation de l'accès aux défibrillateurs automatisés externes (DAE) sont des axes importants visant à améliorer la survie en cas d'arrêt cardiaque. Par ailleurs, la loi de 2018 a facilité l'accès aux DAE et la base de données nationale Géo-DAE a été créée pour recenser et géolocaliser ces appareils. Cela permet aux services de secours et aux citoyens (par le biais d'applications dédiées) d'accéder rapidement aux DAE en cas d'urgence. La prise en charge de l'arrêt cardiaque repose aujourd'hui sur la "chaîne de survie", qui comprend plusieurs étapes essentielles telles que l'appel rapide au SAMU, les massages cardiaques, la défibrillation et les soins spécialisés de réanimation. La loi n° 2020-840 du 3 juillet 2020 a créé le statut de citoyen sauveteur permettant d'encourager les personnes témoins d'un arrêt cardiaque à porter secours à la victime. Cependant, le maillon faible de la chaîne de survie est l'intervention du premier témoin, qui n'est effective que dans seulement 50 % des cas. La poursuite des actions visant à informer et à former les citoyens pour agir face à l'arrêt cardiaque constitue une priorité pour le Gouvernement.
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