Question de M. GILLÉ Hervé (Gironde - SER) publiée le 25/05/2023

M. Hervé Gillé attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé de la ville et du logement sur le financement du réseau des agences départementales d'information sur le logement (ADIL).
Les ADIL, associations loi 1901 créées conjointement par le département et l'État, sont reconnues par l'article L.366-1 du code de la construction et de l'habitation qui en définit les missions, notamment l'information et le conseil auprès du grand public. Leur objectif est de fournir gratuitement des informations aux utilisateurs concernant leurs droits et obligations, les solutions de logement adaptées à leurs besoins, ainsi que les aspects juridiques et financiers liés à leur projet d'accession à la propriété.
Les ADIL peuvent compter sur trois sources de financements nationaux leur permettant de pérenniser l'exercice de leur mission : l'État, la Caisse de garantie du logement locatif social (CGLLS) et Action Logement. Cependant, ces subventions sont complétées par des financements locaux dans le but de répondre aux besoins et attentes des territoires.
Concernant l'enveloppe de neuf millions d'euros d'Action Logement, elle n'a pas évolué depuis dix ans, alors que les missions des ADIL ne cessent de s'accroitre. De plus, la situation financière d'Action Logement fait craindre une baisse, voir une disparition de l'enveloppe attribuée.
En Gironde, l'ADIL touche de la part d'Action Logement 183 000 euros pour un budget total de 1 100 000 euros, soit environ 17 %. Si la contribution Action logement est remise en question, ce sont plus de 870 postes qui sont remis en cause.
En 2022, l'ADIL Gironde a délivré près de 22 327 consultations à des particuliers et des professionnels du secteur du logement, preuve de son importance capitale.
Le réseau des ADIL est inquiet et a besoin de garanties financières pour travailler sereinement à ses missions.
Ainsi, il l'interroge sur son plan d'action pour assurer et pérenniser le financement du réseau des ADIL.

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Réponse du Ministère auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé de la ville et du logement publiée le 29/06/2023

Le réseau des agences départementales d'information sur le logement (ADIL) constitue effectivement un maillon essentiel des politiques publiques en faveur de l'accès au logement. Le rôle fondamental d'information et de conseil que joue le réseau des ADIL auprès du public apparaît complémentaire avec le travail d'élaboration de la réglementation qui est mené par les pouvoirs publics. Dans le secteur du logement peut-être encore plus que dans les autres secteurs, une nouvelle réglementation n'atteindra pas les objectifs escomptés si elle est mal maîtrisée, mal connu des différents acteurs. De ce point de vue, l'action des ADIL est essentielle puisqu'elle permet la bonne information et la bonne appropriation par les acteurs du logement des réformes décidées par l'État et le Parlement, la réglementation sur le logement étant particulièrement complexe et évolutive. Notamment, dans le domaine de la rénovation énergétique, les ADIL sont amenées à jouer aujourd'hui un rôle fondamental pour expliquer au public les différentes réformes qui doivent amener les propriétaires bailleurs à rénover leurs logements qui présenteraient des performances énergétiques insuffisantes. L'importance de la mission d'information et de conseil des ADIL est également essentiellement pour la bonne compréhension des mesures prises par le Gouvernement dans le secteur du logement pour protéger le pouvoir d'achat des ménages, dans un contexte inflationniste où leur budget subit des pressions croissantes. Compte tenu de l'importance de l'action menée par les ADIL et de sa complémentarité avec celle des pouvoirs publics, le ministère du logement a toujours prêté une attention toute particulière aux modalités de financement de ces agences. Outre les subventions versées par les collectivités locales, les recettes des ADIL proviennent, en effet, de trois sources de financement : l'État, la Caisse de garantie du logement locatif social et Action Logement. Le financement de l'ANIL et des ADIL est un emploi historique d'Action Logement, au titre de la contribution du groupe aux politiques nationales. Ce financement s'est élevé à 9 M€/an - soit 45 M€ sur 5 ans - dans la convention 2018-2022 et dans la précédente signée en 2014. Le budget d'interventions pour 2023, adopté en décembre 2022 par le CA d'Action Logement, prévoit, comme en 2022, 9 M€ pour le financement de l'ANIL et des ADIL. La convention quinquennale 2023-2027, qui a fait l'objet d'un accord avec Action Logement, prévoit le maintien de cette contribution sur la période 2024-2027, alors même que de nombreux postes de dépenses ont été diminués. En tout état de cause, la contribution d'AL ne constitue pas la seule source de recettes des ADIL, et l'État sera très attentif à ce que la pérennité des ADIL soit assurée.

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