Question de M. TABAROT Philippe (Alpes-Maritimes - Les Républicains) publiée le 01/06/2023
M. Philippe Tabarot attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur la baisse du niveau scolaire français.
Depuis des décennies, le niveau des écoliers, collégiens et lycéens est en baisse dans toutes les matières, que ce soit les langues comme le français ou dans les sciences. De nombreux rapports dénoncent cette baisse du niveau des écoliers français. Cela est d'autant plus remarqué lors de comparaison du niveau des écoliers français avec celui d'écoliers européens ou internationaux.
Les rapports du TIMSS (Trends in Mathematics and Science Study) rendus tous les 4 ans sont révélateurs de cette distance entre les écoliers français et les écoliers internationaux. La dernière étude datant de 2019 démontre que peu d'écoliers savent maîtriser convenablement les mathématiques, les autres sciences ou encore les langues. La prochaine étude sera publiée l'année prochaine et ne risque pas d'être meilleure.
Il entend connaître sa position sur cette baisse constante du niveau scolaire des français.
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Transmise au Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse
Réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse publiée le 02/11/2023
Le ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse est particulièrement attentif aux résultats des évaluations nationales et des études internationales évaluant les acquis des élèves. C'est pourquoi, face à ces constats et résultats, des mesures ambitieuses ont été prises pour améliorer la maîtrise des savoirs fondamentaux. Le dédoublement des classes de GS, CP et de CE1 dans les écoles de REP et REP+, a dès à présent permis de réduire l'écart entre les élèves de l'éducation prioritaire et les autres. Cette mesure représente un effort conséquent pour l'État, avec plus de 10 800 ETP créés pour les CP et les CE1 dédoublés. Les données pour le dédoublement des grandes sections ne seront stabilisées qu'après la rentrée scolaire mais la première phase de mise en oeuvre pour ce niveau a déjà mobilisé la création d'environ 4 000 ETP à la rentrée 2022. Depuis la rentrée 2018, tous les élèves de CP, de CE1 et de 6ème passent des évaluations nationales, standardisées, en français et en mathématiques, dès le mois de septembre. Les résultats montrent que la performance des élèves à la rentrée 2022 est supérieure à celle observée à la rentrée 2017. À la rentrée 2023, ces évaluations sont étendues aux classes de CM1 et de 4ème. En effet, il n'y a pas de pilotage efficace d'une telle politique publique sans données objectives s'appuyant sur des éléments comparatifs. La mise en oeuvre des plans français et mathématiques a renforcé la dynamique de formation et d'accompagnement des enseignants du premier degré et permis une montée en connaissances et compétences des professeurs des écoles. Ces formations sont complétées depuis la rentrée 2023 par des actions dédiées à l'enseignement à l'école maternelle afin de consolider les compétences professionnelles des enseignants dans le cadre du début du parcours scolaire des élèves. Depuis cinq ans, des ouvrages de référence clarifient sur l'ensemble des niveaux d'enseignement les préconisations pédagogiques sur les savoirs fondamentaux afin d'apporter à tous les élèves, notamment les plus fragiles, toutes les chances de réussir. Ces préconisations sont étayées par les travaux de la recherche nationale et internationale sur les pratiques pédagogiques les plus efficaces et sont mis à la disposition des inspecteurs, des formateurs et des professeurs. Des recommandations pédagogiques publiées début 2023 complètent celles de 2018 et 2019. Elles visent à renforcer l'enseignement des savoirs fondamentaux dès l'école maternelle, afin de sécuriser la continuité du parcours scolaire tout au long de la scolarité. Enfin, pour déterminer les priorités d'action au sein de chaque territoire et assurer un suivi et un accompagnement au plus près des acteurs, un conseil académique des savoirs fondamentaux est installé dans chaque académie depuis janvier 2023. L'ambition est de faire de l'Ecole française l'une de celle qui fait le mieux réussir les élèves en Europe d'ici la fin du quinquennat.
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