Question de M. GROSPERRIN Jacques (Doubs - Les Républicains) publiée le 08/06/2023
M. Jacques Grosperrin attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du ministre des armées et du ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, chargée de la jeunesse et du service national universel sur les enjeux liés au brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur (BAFA) et sur la perte d'attractivité des métiers socio-éducatifs dans un contexte social où les rapports au travail et à l'engagement évoluent. Depuis vingt ans, une régression constante du nombre de BAFA délivrés est à noter. Dans la région Bourgogne-Franche-Comté, la baisse est par exemple de cinquante-trois pour cent en dix ans. Malgré de nombreuses aides en direction des jeunes souhaitant se former, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Ainsi, il serait donc important de dynamiser le statut d'animateur tout en s'adaptant aux nouveaux besoins. La solution n'est pas de jouer sur l'âge minimum pour accéder à cette formation, ni sur son coût, mais plutôt de revoir le statut dérogatoire du contrat d'engagement éducatif ainsi que la rémunération car elle est souvent inférieure au salaire minium interprofessionnelle de croissance. Il est donc essentiel de redonner ses lettres de noblesse au BAFA qui permet aux jeunes apprenants de développer de nombreuses compétences transversales. En parallèle, cinquante-neuf pour cent des personnes suivant la formation appartiennent à la tranche d'âge dix-sept dix-neuf ans. Pourtant il est impossible pour les mineurs d'effectuer leur stage au sein de collectivités territoriales, une possible dérogation leur permettrait d'apprendre au côté de professionnels dans celle-ci. Environ quarante organisations oeuvrent chaque année en France pour permettre aux enfants de partir en vacances. Selon la direction de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative, huit cent cinquante mille enfants sont partis en colonies en 2018-2019. Ils étaient deux fois plus dans les années quatre-vingt. Il est à saluer le soutien à la jeunesse du ministère par la mise en oeuvre de nouvelles mesures lors des dernières assises de l'animation. Cependant, le métier d'animateur est à revoir, il n'est pas suffisamment reconnu. Oubliés du covid, les animateurs sont des éducateurs aux horaires atypiques, avec des responsabilités importantes, qui méritent une reconnaissance de la Nation. Aussi, il lui demande par quels moyens les acteurs de l'animation, qui voient leurs effectifs diminuer alors que les besoins croissent, peuvent-ils être rassurés.
- page 3605
Transmise au Ministère de l'éducation nationale
La question est caduque
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