Question de M. CABANEL Henri (Hérault - RDSE) publiée le 15/06/2023

M. Henri Cabanel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur l'absentéisme comme conséquence de la réforme du bac. La réforme du baccalauréat portée durant le premier quinquennat du Président de la République a eu pour conséquence le passage des épreuves de spécialités du niveau de terminale au mois de mars.
Toujours repoussées en raison de la covid-19, les épreuves se sont déroulées en 2023 dans des conditions normales.
Il est apparu que les élèves désertent les salles de cours après leurs épreuves. C'est en effet le constat dressé par plusieurs chefs d'établissements, professeurs et syndicats qui témoignent de très nombreuses absences.
Les enseignants se retrouvent dans des classes sans effectifs, ce qui remet en cause leur vocation principale : la transmission et la pédagogie.

Il souhaite savoir si des études d' impact ont été réalisées en amont de cette réforme sur l'éventuel absentéisme provoqué par le passage des épreuves aussi tôt. Et il souhaite connaître la suite donnée pour 2024 face à ce constat.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse


Réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse publiée le 14/12/2023

L'année scolaire 2022-2023 a marqué la première année de pleine application de la réforme du lycée et du baccalauréat général et technologique, après trois années d'aménagements et d'ajustements liés notamment au contexte sanitaire. Pour la première fois, les épreuves terminales dans les enseignements de spécialités se sont tenues en mars. Après les épreuves terminales dans les enseignements de spécialité, le troisième trimestre, moment de capitalisation et de consolidation des acquis par les élèves en vue de leur poursuite d'études, devait offrir aux enseignants, libérés des enjeux inhérents à la préparation des épreuves terminales, l'opportunité de privilégier des modalités d'apprentissage et une démarche pédagogique offrant une plus large place à l'autonomie et aux coopérations et tenant compte des attentes de l'enseignement supérieur. La mise en oeuvre de ce calendrier des épreuves a eu pour effet d'accentuer l'absentéisme et de générer une perte de motivation des élèves au troisième trimestre de leur terminale. C'est pourquoi le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, pour permettre aux candidats inscrits au baccalauréat général et technologique de se préparer à l'examen et d'approfondir toutes les notions attendues en vue de ce dernier dans les meilleures conditions, a décidé de reporter les épreuves terminales d'enseignements de spécialité au mois de juin, dès la session 2024.

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