Question de M. LAURENT Daniel (Charente-Maritime - Les Républicains) publiée le 22/06/2023
M. Daniel Laurent attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur l'attribution de postes d'internes à l'issue de l'examen classant national pour la rentrée 2023. L'atlas national du conseil national de l'ordre des médecins fait état, au 1er janvier 2022, de 851 gynécologues médicaux en exercice pour plus de 32 millions de femmes en âge de consulter. Actuellement 14 départements, contre 7 départements en 2013, n'en comptent plus aucun . Cette situation concerne l'ensemble du territoire avec des conséquences préoccupantes pour la santé des femmes : absence de prévention et de suivi, en particulier pour les jeunes filles, attente de plus en plus longue avant un rendez-vous, avec retards avérés au diagnostic et donc perte de chances. Pour l'année universitaire 2023-2024, il conviendrait que le nombre des médecins gynécologues médicaux formés soit en augmentation de manière significative afin de répondre aux besoins. En conséquence, il lui demande quelles sont les propositions du Gouvernement en la matière
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Réponse du Ministère de la santé et de la prévention publiée le 20/07/2023
Au 1er janvier 2022, le nombre de gynécologues médicaux était de 3 017. Malgré une diminution du nombre de praticiens dans cette spécialité, la part de gynécologues médicaux en activité de plus de 50 ans est passée de 69 % à 49 %, alors que parallèlement la part de professionnels de moins de 40 ans a augmenté de 17 % à 29 %. Pour renforcer cette évolution, le Gouvernement a augmenté le nombre de postes ouverts chaque année dans cette spécialité depuis 2012, passant de 30 à 87 postes. De surcroît, l'ensemble des postes ouverts ont été pourvus depuis 2010. Par ailleurs, d'autres dispositions permettent déjà de favoriser l'accès des femmes aux soins gynécologiques. Un grand nombre de médecins généralistes sont, par exemple, formés à l'exercice du frottis et à l'examen gynécologique médical. De même, les sages-femmes sont habilitées à suivre les femmes enceintes et celles qui ne le sont pas, dans le cadre d'un suivi régulier de la santé de la femme, notamment en matière de contraception. Le Gouvernement se mobilise, par la création de divers outils, pour améliorer l'accessibilité aux soins et l'installation des professionnels dans les zones rurales ou en sous densité médicale, à travers notamment du dispositif du contrat d'engagement de service public, allocation versée aux étudiants en santé en contrepartie d'une installation dans un territoire manquant de professionnels. Ce dispositif bénéficie notamment aux étudiants et internes en médecine souhaitant s'orienter vers l'exercice de la gynécologie médicale. Au total, depuis la mise en place du dispositif, plus de 3 000 étudiants se sont engagés.
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