Question de M. GUÉRINI Jean-Noël (Bouches-du-Rhône - RDSE) publiée le 29/06/2023

M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur l'organisation du troisième trimestre de terminale.
Depuis la réforme du baccalauréat, les élèves de terminale passent les épreuves de spécialité dès le mois de mars. Ils ont connaissance de leurs notes en avril, ce qui leur permet, avec le contrôle continu, de calculer 80 % de leur note finale. Dès lors, nombreux sont ceux qui savent qu'ils ont déjà obtenu le baccalauréat, ce qui entraîne démobilisation et absentéisme. Dans ce contexte, le troisième trimestre se trouve sacrifié. Auparavant consacré à l'étude, il prend désormais une tournure administrative, dévolu à Parcoursup et à ses embûches.
C'est ainsi que la philosophie, qui, de façon symbolique, inaugurait jadis une semaine d'examen, s'avère particulièrement négligée. Il s'agirait pourtant non seulement de préparer sereinement le baccalauréat, mais aussi les études supérieures, ce qui s'accommode mal avec un traitement des programmes à marche forcée sur seulement deux trimestres.
En conséquence, il lui demande ce qu'il compte mettre en oeuvre pour redonner cohérence à l'année scolaire de terminale.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse


Réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse publiée le 14/12/2023

L'année scolaire 2022-2023 a marqué la première année de pleine application de la réforme du lycée et du baccalauréat général et technologique, après trois années d'aménagements et d'ajustements liés en particulier au contexte sanitaire. Pour la première fois, les épreuves terminales dans les enseignements de spécialités se sont tenues en mars. Après les épreuves terminales dans les enseignements de spécialité, le troisième trimestre, moment de capitalisation et de consolidation des acquis par les élèves en vue de leur poursuite d'études, devait offrir aux enseignants, libérés des enjeux inhérents à la préparation des épreuves terminales, l'opportunité de privilégier des modalités d'apprentissage et une démarche pédagogique offrant une plus large place à l'autonomie et aux coopérations et tenant compte des attentes de l'enseignement supérieur. La mise en oeuvre de ce calendrier des épreuves a eu pour effet d'accuenter l'absentéisme et de générer une perte de motivation des élèves au troisième trimestre de leur terminale. C'est pourquoi le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, pour permettre aux candidats inscrits au baccalauréat général et technologique de se préparer à l'examen et d'approfondir toutes les notions attendues en vue de ce dernier dans de meilleures conditions, a décidé de reporter les épreuves terminales d'enseignements de spécialité au mois de juin, dès la session 2024. S'agissant de la philosophie, cet enseignement n'a en rien perdu de son importance pédagogique et symbolique. En conservant sa place au sein du tronc commun, il est suivi par tous les candidats au baccalauréat. De plus, la modalité d'évaluation de la philosophie pour le baccalauréat demeure inchangée, la dissertation occupant une place centrale en philosophie et permettant aux élèves de se préparer à leur poursuite d'études puisque ce format d'exercice se retrouve dans de nombreuses filières de l'enseignement supérieur.

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