Question de M. COZIC Thierry (Sarthe - SER) publiée le 29/06/2023

M. Thierry Cozic attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur l'état défaillant des soins psychiatriques en Sarthe et tout particulièrement sur les réductions des unités professionnelles qui, couplées aux carences chroniques des professionnels de santé mentale, grèvent l'offre de soin sur le territoire. Si la pandémie a eu un effet catalyseur sur ces maux préexistants, une profonde déstabilisation du système de soin psychiatrique s'impose sur le département. L'offre de soins se tarit face à une demande, qui elle reste croissante. Concrètement, la Sarthe compte aujourd'hui 12 psychiatres pour 100 000 habitants, ce qui la place nettement en dessous de la moyenne nationale des 23 psychiatres pour 100 000 habitants.

Il l'alerte sur la recrudescence des problématiques de santé mentale qui traversent notre société contemporaine, tout en dénonçant la paupérisation des politiques publiques de médecine psychiatrique. Selon les chiffres du ministère de la santé, en 25 ans, le nombre de lits d'hospitalisation a été diminué de moitié, alors que 3 millions de personnes souffrent de troubles psychiques sévères plaçant le suicide comme première cause de mortalité chez les 15-35 ans.

Le refus d'un diagnostic réel et partagé de l'état de souffrance psychiatrique qui traverse le pays entraîne une réponse insuffisante ne permettant pas d'assurer un suivi efficient des patients. Cette cécité révèle le malaise qui entoure la société dans laquelle le patient est trop souvent marginalisé.

Il rappelle que le seuil d'alerte est plus que dépassé. Il est aujourd'hui essentiel d'agir face au manque de moyens financiers comme humains afin de garantir un service public de qualité tout en endiguant la fuite des praticiens hospitaliers vers le privé ou le médico-social.

Il lui demande quelles mesures concrètes il compte mettre en place afin d'augmenter la capacité d'accueil en Sarthe face à l'abandon de la psychiatrie publique.

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Transmise au Ministère de la santé et de l'accès aux soins


La question est caduque

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