Question de M. MANDELLI Didier (Vendée - Les Républicains) publiée le 13/07/2023
M. Didier Mandelli interroge M. le ministre de l'intérieur et des outre-mer, sur le risque de pénurie de nageurs sauveteurs pour surveiller les plages à l'été 2024.
Pour assurer les missions de police des baignades et des activités nautiques qui leur sont confiées par le code général des collectivités territoriales, les maires peuvent recourir à plusieurs catégories d'acteurs, en particulier les services départementaux d'incendie et de secours (SDIS), des agents des compagnies républicaines de sécurité (CRS), les sauveteurs de la société nationale du sauvetage en mer (SNSM) et des agents d'autres grandes associations de secourisme. La SNSM surveille aujourd'hui un peu plus du tiers des plages françaises.
Compte tenu de la tenue des jeux Olympiques du 26 juillet au 11 août 2024, le ministre de l'intérieur a annoncé que les CRS seraient retirés de la surveillance des plages en 2024. Les pompiers volontaires des SDIS ainsi que les associations de secourisme seront également vraisemblablement mobilisés pour cet évènement. Or, les moyens humains à disposition de la SNSM (8 800 bénévoles dont 3 300 dédiés au sauvetage sur le littoral) ne suffiront pas à assurer la surveillance des plages sur l'ensemble du territoire. Un renforcement des effectifs de la SNSM serait envisageable, à condition d'anticiper les besoins dès aujourd'hui pour permettre à l'association de recruter et de former de nouveaux bénévoles à compter de la rentrée 2023.
Il souhaiterait donc connaître les actions envisagées par le Gouvernement pour assurer la mise à disposition des communes littorales de nageurs sauveteurs en effectifs suffisants pour garantir la sécurité des estivants en 2024.
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Transmise au Ministère de l'intérieur et des outre-mer
Réponse du Ministère de l'intérieur et des outre-mer publiée le 27/06/2024
L'organisation des jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) 2024 suppose une mobilisation très large des acteurs du secours, publics comme associatifs, susceptible de faire peser des tensions sur un ensemble large de secteurs d'activité. Pour autant, s'agissant de la surveillance des baignades et des activités nautiques, plusieurs facteurs permettent d'en atténuer le risque : - l'exercice de la responsabilité de surveillant de baignade est conditionné par la seule détention du brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA). Depuis 2018, 8 500 à 9 000 personnes se sont vues annuellement délivrer la qualification pour une durée de 5 ans renouvelable, soit un stock supérieur à 40 000 surveillants. Cette formation peut être complétée par l'unité d'enseignement de sécurité civile « surveillance et sauvetage aquatique sur le littoral », plus spécifique, dont l'effectif s'élève à 1 400 personnes formées par an. Les élus des communes littorales disposent d'un vivier conséquent et qualifié pour armer les postes de secours dont l'activation est aussi fonction de l'attractivité des emplois proposés ; - la société nationale du sauvetage en mer (SNSM), qui constitue le principal pourvoyeur, a renoncé à s'engager sur les JOP 2024 pour se concentrer sur ses seules missions de sauvetage en mer et sur le littoral. L'association propose de surcroît une ressource hautement qualifiée, en conditionnant l'attribution de son statut de nageur-sauveteur à la validation, outre le BNSSA, de 5 diplômes et certificats visant des savoir-faire liés au secourisme et à la navigation. En 2023, la SNSM a mis à disposition 1 425 secouristes pour armer 235 postes de secours. Elle procède par ailleurs annuellement à une revue des besoins des communes du littoral pour adapter au besoin la planification de son calendrier de formation.
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