Question de M. BANSARD Jean-Pierre (Français établis hors de France - Les Républicains-R) publiée le 13/07/2023
M. Jean-Pierre Bansard attire l'attention de Mme la ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur les admissions dans l'enseignement supérieur en France des élèves issus des lycées français à l'étranger. Selon l'agence française pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), le réseau rassemblait, pour la rentrée 2022, 566 établissements scolaires, répartis dans 138 pays. Au total, près de 390 000 élèves étaient scolarisés, dont 40 % de Français et 60 % d'autres nationalités. La poursuite de leurs études supérieures en France est un gage de qualité et d'attractivité des établissements d'enseignement français à l'étranger. Aussi, il aimerait connaitre l'orientation des élèves - français comme étrangers - des lycées AEFE et le pourcentage d'entre eux qui choisissent d'étudier en France après leur diplôme du baccalauréat. Parmi eux, il souhaiterait avoir connaissance de leur répartition au sein des filières de l'enseignement supérieur en France et s'informer de leur distribution géographique.
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Réponse du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères publiée le 24/08/2023
Les élèves de terminale scolarisés dans les établissements d'enseignement français à l'étranger (EFE) ont accès, comme ceux du territoire national, au portail d'admission dans l'enseignement supérieur français Parcoursup. L'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) avait d'ailleurs pu obtenir la reconnaissance de la situation particulière des élèves du réseau, lors de sa création. Ainsi, pour les formations non-sélectives, les bacheliers des lycées français « sont assimilés à des candidats résidant dans l'académie où se situe la formation à laquelle ils présentent leur candidature ». Le bureau du parcours des élèves et de l'orientation de l'AEFE est administrateur du portail pour les établissements de l'EFE et assure à ce titre le suivi du paramétrage des comptes établissements, accompagne les élèves (du réseau homologué et les candidats libres au baccalauréat) et les établissements, par le biais de la messagerie Parcoursup. Plus de 5 000 messages ont été traités en 2022, week-ends compris. Les chiffres de 2023 ne sont pas disponibles, la campagne s'achevant en septembre. Sur les 19 535 bacheliers du réseau en 2022, 10 415 élèves de l'EFE ont accepté une admission dans l'enseignement supérieur français, contre 10 000 l'année précédente. Le taux global d'attractivité de l'enseignement supérieur français (rapport entre les élèves ayant accepté une proposition d'admission en France et les bacheliers) est en augmentation, avec 53,5% (+1 point par rapport à 2021, soit + 415 élèves). Ce taux global d'attractivité de l'enseignement supérieur français se décline de la manière suivante : 62% (+2% par rapport à 2021) auprès des bacheliers français et 49% (idem à 2021) auprès des bacheliers étrangers. Depuis 2020, le taux d'attractivité global de l'enseignement supérieur français auprès des bacheliers de l'EFE est en augmentation, porté cette année par les bacheliers français. Sur les 10 415 candidats EFE ayant accepté une proposition d'admission sur Parcoursup, on compte 40% d'élèves français (4 174), 60% d'élèves non français (6 221). Parmi ces 10 415 élèves, 60% s'engagent dans une licence (dont 17% en Parcours d'accès Spécifique Santé / Médecine, 16% en droit et 11% en économie gestion), 10% en école de commerce (parmi les plus acceptées EDHEC Lille, EDHEC Nice, EM Lyon et ESSEC Business School), 10 % en école d'ingénieur (parmi les plus acceptées l'INSA Lyon, UTC Compiègne) et 9% en classes préparatoires aux grandes écoles dont 22% en section MPSI. Les quatre académies qui accueillent le plus d'élèves du réseau sont celles de Paris (21%), qui, avec près de 2000 élèves, arrive largement devant Lyon (11%), Versailles (9%) et Lille (8%). Viennent ensuite Toulouse, puis Nice et Créteil avec 500 élèves. La dynamique de l'attractivité de l'enseignement supérieur français auprès des bacheliers de l'EFE s'est poursuivie en 2022 avec une hausse d'un point par rapport à 2021. La poursuite d'études dans l'enseignement supérieur français constitue le premier choix des familles ayant scolarisé leur enfant dans un établissement d'enseignement français à l'étranger, loin devant le Canada ou la Grande-Bretagne.
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