Question de Mme IMBERT Corinne (Charente-Maritime - Les Républicains-R) publiée le 13/07/2023

Mme Corinne Imbert attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention au sujet de la reconnaissance de la pathologie de l'insomnie chronique, ainsi que sur les moyens mis en oeuvre pour garantir sa prise en charge.

Le temps de sommeil total est, selon Santé publique France, un déterminant de santé fort, corrélé à plusieurs comorbidités métaboliques, vasculaires, mentales et accidents. La dégradation persistante de cette fonction essentielle constitue un facteur de vulnérabilité, qui, lorsque les troubles du sommeil interviennent au moins trois fois par semaine et au-delà de trois mois, peut caractériser une pathologie de santé mentale grave : l'insomnie chronique.

Facteur de vulnérabilité individuel, l'insomnie chronique est également considérée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) comme un fardeau pour la société, en raison de son impact sur le fonctionnement professionnel (absentéisme, productivité réduite, incapacité accrue) et du risque accidentogène (chutes, accidents à domicile, accidents de la route, accidents du travail), pouvant conduire au décès.

Problème de santé publique majeur, il est particulièrement coûteux. L'insomnie chronique est une des affections les plus fréquentes en médecine générale et responsable d'une augmentation des consultations médicales, en particulier dans ses formes modérée et sévère. Le coût indirect est évalué à 1,23 % du produit intérieur brut (PIB) en France, et son épidémiologie est estimée à plus de trois millions de patients, selon un rapport de l'organisme de recherche à but non lucratif RAND, en mars 2023.

Dans ce contexte, elle s'interroge sur les moyens mis en oeuvre pour faire reconnaître cette pathologie et souhaiterait savoir ce que prévoit la feuille de route santé mentale et psychiatrie à ce sujet. Elle souhaiterait également des précisions sur le calendrier d'entrée en vigueur de la classification CIM-11 en France.

Enfin, elle souligne l'importance du maillage territorial des centres du sommeil afin qu'ils traitent directement l'insomnie chronique comme pathologie. Elle demande un renforcement de la formation des professionnels de santé sur ce sujet, en médecine générale et au-delà, afin de garantir la prise en charge des patients.

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Transmise au Ministère de la santé et de l'accès aux soins


La question est caduque

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