Question de Mme HERZOG Christine (Moselle - UC-R) publiée le 20/07/2023
Mme Christine Herzog interroge Mme la secrétaire d'État auprès de la Première ministre, chargée de l'enfance au sujet du manque de personnel dans le secteur du périscolaire. Elle rappelle que ces postes essentiels souffrent déjà d'une rémunération peu attractive, de conditions de travail précaires ainsi que d'un manque de visibilité et de reconnaissance. S'il est bien logique que ces postes à responsabilités nécessitent des formations et qualifications spécifiques, elle souhaite attirer son attention sur le problème de ces formations, entre autres du brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur (BAFA). Le secteur peine à trouver des candidats pour les postes vacants et dans les rares cas où sont reçues des candidatures, elles sont exclues d'office si ce diplôme manque. Elle lui demande s'il ne serait pas plutôt préférable de recruter ces candidats pour ensuite les former rapidement afin de ne pas entretenir ce métier en tension dans sa situation.
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Transmise au Secrétariat d'État auprès du ministre des armées et du ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, chargé de la jeunesse et du service national universel
Réponse du Secrétariat d'État auprès du ministre des armées et du ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, chargé de la jeunesse et du service national universel publiée le 02/11/2023
Les assises de l'animation ont été lancées par la secrétaire d'État en charge de la jeunesse et du service national universel le 24 novembre 2021 afin de répondre aux profondes difficultées rencontrées par la filière de l'animation, tant dans le secteur périscolaire qu'extrascolaire. Suite à ces assises, le Gouvernement a présenté le 22 février 2022 le plan « pour un renouveau de l'animation en accueils collectifs de mineurs », qui comprend 25 mesures pour un investissement total de 64 millions d'euros. Ce plan volontariste a l'ambition d'apporter à la fois des réponses rapides à mettre en oeuvre, de nature à dynamiser le secteur, et des solutions structurelles de plus long terme. Ces mesures ont trois objectifs : - pour les enfants et les familles, garantir une qualité optimale des accueils collectifs de mineurs ; - pour les animateurs, améliorer les conditions de formation et d'emploi, que l'on soit un jeune engagé dans l'animation pour une période courte ou un professionnel ; - pour les opérateurs publics et privés des accueils collectifs de mineurs, solidifier les modèles économiques et soutenir l'ambition éducative. Plusieurs mesures ont été déjà mises en oeuvre. Ainsi, ce sont près de 1 000 animateurs non qualifiés qui vont pouvoir bénéficier d'une formation certifiante avec le soutien de l'État, renforçant ainsi la professionnalisation nécessaire du secteur et la protection des mineurs. L'accès au BAFA a été soutenu : en complément de l'abaissement de l'âge d'entrée en formation BAFA à 16 ans, une aide de 200 euros a été accordée à 27 000 jeunes pour se former au BAFA, une aide 100 euros a été mise en place pour les volontaires du service civique désireux de s'y former également. Enfin, l'aide nationale de la Caisse nationale d'allocations familiales a été doublée à compter de 2023. Ces mesures ont déjà permis d'amorcer une relance du BAFA, qui s'est traduite par une hausse de 37 % du nombre de BAFA délivrés en 2022. Elles ont contribué à rendre possible la tenue de nombreux séjours cet été en augmentant le nombre d'animateurs qualifiés disponibles. Le plan d'action « pour un renouveau de l'animation » contient également des mesures de moyen terme constituant une feuille de route qu'il revient au comité de filière animation de préciser par la concertation. Ce comité consultatif, installé en octobre 2022, réunit les différentes parties prenantes de la filière animation (financeurs, collectivités territoriales, associations d'éducation populaire, fonction publique territoriale et organisations professionnelles, organisations syndicales et associations familiales). Il a d'ores et déjà remis des avis à la secrétaire d'État le 11 mai et le 11 juillet 2023, qui ont permis de faire émerger des consensus et de formuler des propositions concrètes, sur de nombreux champs du secteur, de la réforme du contrat d'engagement éducatif (CEE), à la gratification des stages pratiques BAFA, et à l'intégration des jeunes animateurs volontaires. Ces avis sont disponibles sur la page dédiée de jeunes.gouv.fr. En cette rentrée 2023, le comité de filière poursuit ses travaux afin de continuer ses propositions de réformes au Gouvernement, en envisageant ensemble, et avec leurs spécificités respectives, l'animation volontaire et l'animation professionnelle, et ce, pour répondre aux enjeux de l'activité périscolaire, de l'activité extrascolaire sans hébergement et de l'activité extrascolaire avec hébergement. Elles doivent permettre de renforcer la filière de manière systémique, en améliorant les conditions d'emploi et de rémunération, l'accès à la formation, les perspectives d'évolutions professionnelles et ainsi améliorer l'attractivité des engagements et métiers de l'animation, tout en préservant les équilibres économiques du secteur. Ainsi dès cette rentrée, dans la logique partenariale du comité de filière animation, le Gouvernement poursuivra son action pour l'attractivité du secteur, la revalorisation et la promotion de l'animation dans tous les territoires et pour tous les enfants, afin de répondre durablement au défi de l'emploi et de la pénurie de main-d'oeuvre.
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