Question de M. PLA Sebastien (Aude - SER) publiée le 20/07/2023

M. Sebastien Pla alerte M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la prolifération exceptionnelle des maladies fongiques (fusariose, mildiou, pourriture grise, etc.) sur les cultures agricoles et viticoles en raison de conditions météorologiques (alternances de périodes de forte pluviométrie et de températures élevées) propices. Il lui signale ainsi que le mildiou, nom générique d'une série de maladies cryptogamiques, affecte en effet de nombreuses espèces de plantes, et prend des proportions épidémiques dans certaines cultures de grande importance économique, telles que la vigne, la pomme, la tomate, la pomme de terre, la laitue ou encore les courges.

Il lui précise que, en matière de lutte non chimique contre ces maladies fongiques, la recherche et l'innovation constituent, sur le long terme, des actions essentielles, notamment celles conduites par l'institut national de la recherche agronomique, dans son département, dans le domaine de la sélection variétale cépages de vigne résistants au mildiou et à l'oïdium, qui sont les deux principales maladies cryptogamiques foliaires de la vigne, à l'origine de nombreux traitements phytosanitaires. Il lui signale à ce titre qu'une récente étude dirigée par un chercheur du centre national de la recherche scientifique (CNRS), en collaboration entre physiciens et biologistes, a permis à ces scientifiques de définir un modèle théorique mesurant très précisément le mouvement des flagelles opposés des zoospores de ces microorganismes (oomycètes), qui se déplacent en nage rectiligne et lors de virages pour se rapprocher des plantes et les infecter.

À l'appui de ces travaux qui démontrent la forte contagiosité et les moyen de propagation de ces maladies, il lui demande donc de bien vouloir mobiliser les services compétents et les réseaux consulaires pour procéder à un état des lieux urgent des cultures infestées par ces maladies fongiques ainsi que des territoires concernés, au moyen d'un plan national de vigilance, sachant que ces champignons pathogènes, outre leur impact sur les récoltes, peuvent, aussi, être à l'origine de la production de toxines naturelles dangereuses pour la santé humaine.

Il souligne en effet que la maladie du mildiou qui affecte déjà 90 % du vignoble bordelais s'étend désormais à tout le sud-ouest (Dordogne, Gers, Gironde, Lot, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques).
Face à la détresse des vignerons et devant le risque de pertes de rendement considérables ainsi que d'une forte diminution de la qualité des récoltes après une série d'intempéries à répétition, soit une année sur deux désormais concernée par un aléa climatique, il lui demande également de mettre en oeuvre, de toute urgence, des mesures de soutien à la trésorerie des exploitations concernées et réclame le déclenchement du nouveau dispositif assurantiel agricole au bénéfice des professionnels ayant subi plus de 50 % de perte de récolte.

Enfin, il lui demande d'engager, en lien avec les autorités des pays du pourtour méditerranéen concernés, parmi lesquels l'Italie, dont le vignoble est particulièrement impacté également, toutes initiatives auprès de l'Union européenne en faveur du déploiement d'un plan européen de soutien et de résilience climatique dédié aux filières concernées.

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Transmise au Ministère de l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt


La question est caduque

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