Question de M. CABANEL Henri (Hérault - RDSE) publiée le 26/10/2023
M. Henri Cabanel attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur la pénurie du traitement Beyfortus et plus généralement des pénuries de médicaments.
L'hiver dernier, 75 000 passages aux urgences ont été enregistrés pour des cas liés à la bronchiolite. Depuis le 15 septembre 2023, il est possible d'administrer aux bébés un traitement préventif contre cette maladie. Une commande de 200 000 doses a été initiée mais une semaine après le lancement de la campagne de communication incitant à la vaccination lancée par le Gouvernement, plus aucune dose n'était disponible.
Cette campagne a donc été efficace, mais ses impacts sous-évalués, l'offre ne répondant pas à la demande.
Plus généralement, selon le baromètre France Assos Santé, le nombre de patients se disant confrontés à une pénurie sur un médicament a bondi de 29 % à 37 % en une année. L'hiver 2022-2023 a été marqué par des pénuries sur l'amoxicilline et le paracétamol. « Les pénuries sont permanentes, c'est un sujet préoccupant » indique la présidente de MG France. Les tensions ont été accentuées cet été également, notamment sur les médicaments liés à la cardiologie.
Cette situation inquiète légitimement les Français. Elle s'explique notamment par des délocalisations massives pour obtenir une meilleure rentabilité de la part des laboratoires pharmaceutiques qui ont externalisé les différentes étapes de la fabrication des produits. Une autre explication réside dans la concentration, quasi monopolistique, de la production. Certains médicaments ne sont fournis que par une seule entreprise.
Il lui demande quand les doses du traitement préventif Beyfortus seront disponibles pour répondre à l'engouement généré par la campagne de communication et, plus généralement, quelle stratégie est mise en place pour disposer d'assez de stocks de médicaments pour répondre aux besoins.
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