Question de M. ANGLARS Jean-Claude (Aveyron - Les Républicains) publiée le 02/11/2023

M. Jean-Claude Anglars demande à M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire de lui préciser les résultats des projets financés entre 2016 et 2022 dans l'objectif de lutter contre le rat taupier.

Dans une question écrite du mois de juillet 2022, il avait attiré son attention sur la lutte collective contre les campagnols et son caractère essentiel pour préserver la qualité des prairies, nécessaire à l'élevage.

La préservation de la biodiversité passe également par une agriculture, notamment zone de montagne, où la production agricole se concilie avec le respect de la biodiversité.

Les prairies et l'élevage concourent même à la biodiversité et font partie intégrante du paysage français. Les prairies représentent environ la moitié de la surface agricole française.

Cet enjeu est particulièrement important dans le Massif central qui est la plus grande prairie d'Europe. Il représente un tiers de la surface nationale, compte une surface agricole utile de 4,1 millions d'hectares avec 85 % de surfaces en herbe dont, 60 % de surfaces toujours en herbe là où elle est de 28 % au niveau national et 25 % au niveau européen. Par ailleurs, avec un tiers des sources françaises et la moitié des eaux minérales du pays, le Massif central est également qualifié de château d'eau de la France pour l'importance et la qualité de ses eaux.
Mais les prairies y sont menacées par les rats taupiers qui s'attaquent aux racines et détruisent l'herbe nécessaire à l'élevage. Les risques concernent également la contamination des lieux de captages d'eau.

En effet, aujourd'hui, les agriculteurs n'ont pas de solution technique pour enrayer ce phénomène et lutter contre l'invasion. Le « Ratron GW » utilisé pour venir à bout des foyers montrerait une efficacité, mais uniquement sur des populations en démarrage. Son application manuelle, possiblement mécanisée par autorisation dérogatoire ponctuelle, couplée aux contrats de lutte expérimentés en 2020, n'est pas adaptée à la situation de crise constatée actuellement.

Dans sa réponse, en septembre 2022, il avait indiqué que le financement des nouvelles méthodes de lutte contre le campagnol porte, pour la période 2016-2022, notamment sur les projets en cours suivants : projet « PHEROCAMP » - étude de la communication phéromonale chez le campagnol terrestre - application au contrôle des populations par piégeage (INRAE Tours) ; projet « CONTRACAMP » - régulation des populations du campagnol terrestre par une approche vaccinale d'immuno-contraception (Université Clermont Auvergne) ; étude sur les préférences alimentaires du campagnol terrestre et identification de la flore prairiale favorable à son installation et aux pullulations (VetAgroSup).

Il lui demande donc, à l'issue de la période de financement, de lui indiquer les résultats de ces projets, leur efficacité et leur déploiement éventuel dans la lutte contre le rat taupier.
Il lui demande également de lui indiquer le devenir de ces projets et si de nouveaux projets sont financés dans cet objectif.

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Transmise au Ministère de l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt


La question est caduque

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