Question de Mme GRÉAUME Michelle (Nord - CRCE-K) publiée le 03/10/2024
Mme Michelle Gréaume attire l'attention de Mme la ministre de la santé et de l'accès aux soins sur l'avenir et les revendications des infirmiers et infirmières exerçant en libéral.
Malgré l'obligation de continuité de soins qui s'impose à ces 130 000 professionnels exerçant en libéral, la mobilisation, qui a débuté il y a près d'un an maintenant, ne faiblit pas et les actions se multiplient pour la prise en compte de revendications légitimes.
En effet, les actes médicaux infirmiers pris en charge par la sécurité sociale n'ont pas été revalorisés depuis 2009, malgré une inflation importante et une augmentation significative des charges.
Autre sujet qui perdure, celui des surcoûts importants des nombreux déplacements, inhérents à cette profession. L'indemnité forfaitaire de déplacement revalorisée, de 25 centimes en janvier 2024, ne compense pas l'augmentation du prix du carburant.
Ces professionnels demandent également la reconnaissance de la pénibilité de leur métier ainsi qu'une simplification administrative, à l'instar des médecins exerçant en libéral.
L'annonce d'un ancien ministre de la santé de faire de 2023 l'« année des infirmières et des infirmiers » a créé des attentes fortes quant à la « refondation » annoncée de la profession. Le décret définissant les actes remonte à 20 ans, il n'est plus adapté à la réalité de la profession, dans un contexte où, de surcroît, les délégations de compétences entre l'hôpital et les soins de ville se généralisent avec la multiplication des soins ambulatoires, notamment.
Elle l'interroge donc sur l'aboutissement de cette refonte, et les intentions du Gouvernement pour revaloriser cette profession indispensable au maintien des soins de proximité, et qui souffre pourtant d'un déficit d'attractivité.
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En attente de réponse du Ministère de la santé et de l'accès aux soins.
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