Question de M. BURGOA Laurent (Gard - Les Républicains) publiée le 03/10/2024
M. Laurent Burgoa attire l'attention de Mme la ministre de la santé et de l'accès aux soins sur la situation financière inédite que traversent actuellement les cliniques et hôpitaux privés.
En effet, alors que l'hospitalisation privée, forte de ses 1 030 établissements, soigne 9 millions de personnes par an et représente 35 % de l'activité hospitalière de notre pays, elle voit ses ressources stagner cette année de 0,3 %, contre une hausse de 4,3 % pour l'hôpital public.
L'impact catastrophique de l'inflation sur l'équilibre des établissements de santé privés n'est, de fait, pas compensée, fragilisant les établissements, pourtant contributeurs de nombreux actes chirurgicaux majeurs. De nombreux établissements cumulent depuis l'année dernière des déficits inédits.
Cette différence de traitement du Gouvernement par rapport à l'hôpital privé vient s'ajouter à l'éviction des professionnels de santé du privé lors de la revalorisation des tarifs de nuits et week-ends et aux différentes mesures salariales prises par l'hôpital public, qui vient creuser encore davantage l'écart avec le personnel du secteur privé.
Pourtant, la France a besoin de ces deux hôpitaux, privés et publics, pour proposer un service de soins de qualité et de proximité. Alors que les files d'attentes s'allongent dans les services ou dans les prises de rendez-vous médicaux et que de nombreuses personnes n'ont plus - de fait - d'accès aux soins, il n'est pas possible d'affaiblir ainsi l'hôpital privé.
Aussi, il lui demande quelle mesure il va prendre pour rééquilibrer les arbitrages tarifaires 2024 et éviter une grève totale de l'ensemble de l'hospitalisation privée à compter du 3 juin, arrêt d'activité qui serait catastrophique pour la prise en charge des patients. Il y va de la pérennité des établissements privés, indispensables au paysage médical français.
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En attente de réponse du Ministère de la santé et de l'accès aux soins.
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