Question de Mme RICHARD Olivia (Français établis hors de France - UC) publiée le 03/10/2024

Mme Olivia Richard interroge Mme la ministre de l'éducation nationale sur la pertinence des stages obligatoires réalisés par les élèves de seconde générale et technologique. Alors que de nombreuses voix se sont élevées pour alerter quant aux difficultés rencontrées par les élèves dans leur recherche de stage, plusieurs ministères se sont engagés pour augmenter l'offre de stages disponibles, notamment à travers la campagne #MonStageDeSeconde et via la plateforme 1jeune1solution. Elle souhaiterait donc savoir combien d'élèves ont réussi à trouver un stage. Plus spécifiquement, combien en ont trouvé par leurs propres moyens et combien de jeunes ont trouvé leur stage via cette plateforme. Elle souhaite également une évaluation qualitative de cette politique de stage, en distinguant les stages réalisés par secteur d'activité, et plus particulièrement l'adéquation entre le stage et le projet professionnel du jeune. Par ailleurs, elle demande si les stages des jeunes sont corrélés à l'activité professionnelle des parents ou à leur catégorie socio-professionnelle et, si oui, de quelle manière.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche


Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 19/06/2025

La séquence d'observation en milieu professionnel permet aux élèves de seconde générale et technologique d'accroître et de diversifier leur connaissance des métiers, et d'éclairer ainsi leur projet d'orientation ou de poursuite d'études ainsi que leurs aspirations professionnelles. Afin de faciliter leur engagement, les entreprises ont pu déposer leurs offres de stages sur une plateforme dédiée du ministère chargé de l'éducation nationale. Près de 67 000 places de stages ont été proposées sur cette plateforme, auxquelles se sont ajoutées près de 39 000 entreprises engagées pouvant être contactées par les élèves. Pour autant, cet outil n'est pas obligatoire. Il n'est pas exclusif du recours à d'autres plateformes, comme celles proposées par plusieurs régions. Au total, et grâce à l'effort convergent de l'État et des collectivités territoriales et à la mobilisation des entreprises et des services publics, entre 85 % et plus de 98 % des élèves concernés, selon les départements, ont effectué un stage en juin 2024. D'un point de vue qualitatif, les élèves ont plébiscité le stage : 83 % des élèves interrogés déclarent avoir été satisfaits de leur stage, 93 % ont été bien accueillis, 80 % ont trouvé leur stage intéressant, 67 % ont découvert de nouveaux métiers, 43 % ont trouvé ce stage utile à leur projet d'orientation et 40 % d'entre eux y ont puisé de nouvelles idées. À travers la plateforme nationale, 88 secteurs d'activité, tant publics que privés, ont accueilli des élèves, parmi lesquels la logistique et les transports, les industries, le BTP, le commerce et la distribution, l'informatique, le secteur social, la banque, etc. Le déploiement du programme et de la plateforme Avenir (s) de l'ONISEP, en lien avec les outils d'aide à l'orientation des régions, permettront d'affiner l'évaluation qualitative de l'ensemble des actions en faveur de la découverte des métiers. Les agents des ministères se sont particulièrement mobilisés. Nombre d'entre eux ont en effet accepté de consacrer une partie de leur temps à faire découvrir à leurs jeunes stagiaires leur univers professionnel, à leur parler de leur parcours et, le cas échéant, de leurs projets pour la suite de leur carrière. Ils ont ainsi contribué à la construction du parcours des élèves, en valorisant leur métier. Enfin, la circulaire de rentrée publiée le 27 juin 2024 a précisé que le dispositif est reconduit pour la présente année scolaire. Les stages se tiendront du 16 au 27 juin 2025. La plateforme d'offres de stages "1 élève 1 stage", accessible aux élèves et à leurs familles depuis le 13 février 2025, a été alimentée en continu jusqu'au début du mois de juin. Les élèves de seconde générale et technologique scolarisés dans le cadre de l'Agence pour l'enseignement du français à l'étranger ont été dispensés d'effectuer leur séquence d'observation car les réglementations propres à chaque pays ne permettaient pas d'assurer un suivi effectif des élèves et la logistique nécessaire à l'établissement de conventions n'était pas davantage garantie.

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