Question de Mme ESPAGNAC Frédérique (Pyrénées-Atlantiques - SER) publiée le 01/05/2025

Mme Frédérique Espagnac appelle l'attention de M. le ministre d'État, garde des sceaux, ministre de la justice sur les conditions d'exercice du métier d'agent pénitentiaire sur notre territoire.
Cette profession, qui constitue la troisième force de sécurité de notre pays, voit son travail grandement compliqué à cause de la surpopulation carcérale. Cette situation intenable est dénoncée par les agents pénitentiaires pour qui, la création de nouvelles places pour assurer une détention qui réponde à des critères de dignité pour les détenus, et de sécurité pour le personnel est une nécessité. En attendant l'ouverture de nouveaux établissements, comme cela devrait être le cas sur la région paloise où la construction d'une prison de 250 places est prévue à l'horizon 2027, va-t-il falloir suspendre provisoirement les incarcérations, procéder à la libération de certaines catégories de détenus pour arriver à réduire drastiquement le niveau de surpopulation ? À la prison de Pau, le secteur des femmes compte 5 femmes par cellule de 20 m2 ; à Bayonne 162 personnes sont enfermées dans une prison de 70 places. Ce sont des conditions intolérables. Ces deux exemples, qui reflètent l'état de nombreux autres établissements sur le territoire, montrent combien la gestion du quotidien est extrêmement lourde pour le personnel. Une telle promiscuité favorise l'agressivité et complique la sécurité des quartiers concernés. Dans ces conditions, comment est-ce concevable de demander aux agents de l'administration pénitentiaire d'exercer correctement en faisant respecter l'ordre et la discipline ? En 2025, le ministère de la justice a prévu, au concours, l'ouverture de 1 000 nouveaux postes de surveillants. Il va être important de garantir une intégration professionnelle dans des conditions décentes à ces futures recrues.
Elle lui demande donc ce qu'il entend prendre comme mesures pour remédier au manque de moyens alloués au système carcéral et ainsi répondre aux attentes de ce métier qui confronte les personnes à des conditions de travail souvent éprouvantes et une exposition constante au danger.

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En attente de réponse du Ministère de la justice .

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