Question de M. LONGEOT Jean-François (Doubs - UC) publiée le 08/05/2025

M. Jean-François Longeot attire l'attention de Mme la ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles sur les nombreuses préoccupations exprimées par les boulangers concernant le travail des salariés le 1er mai.
L'obligation faite aux employés de boulangerie de chômer le 1er mai met en difficulté ces petits commerces essentiels. En effet, ouvrir un commerce en ce jour symbolique peut sembler paradoxal. Pourtant les boulangeries jouent un rôle essentiel, tant pour les citoyens que pour les boulangers eux-mêmes, dont le chiffre d'affaires subit une baisse importante lors de cette fermeture imposée. La baguette française, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, incarne notre culture et notre quotidien. Il serait donc plus adapté et judicieux de laisser à ces commerçants la liberté d'ouvrir ou non leur boulangerie, en concertation avec leurs employés sur la base du volontariat. Il n'est pas acceptable de sanctionner nos boulangers, déjà fortement mobilisés, avec des amendes pouvant atteindre 750 euros par salarié et 1 500 euros en cas de salarié mineur, alors que ces derniers choisissent volontairement de travailler pour soutenir l'économie locale, leur entreprise et assurer un service de proximité aux citoyens. Le 1er mai ne devrait pas être un jour de contraintes supplémentaires pour ceux qui souhaitent oeuvrer au bien commun, mais une journée de respect, de choix et de reconnaissance du travail.
Dans ce contexte, il lui demande de préciser par quels moyens l'État pourrait mieux soutenir plutôt qu'entraver ceux qui font vivre notre économie locale au quotidien. L'ouverture partielle des boulangeries pour des livraisons le 1er mai montre bien qu'elles sont essentielles : alors pourquoi ne pas revoir l'article L. 3133 pour permettre à toutes d'ouvrir volontairement, dans le respect des droits des salariés ? Il lui demande enfin quelles solutions pourraient être mises en place pour adapter l'article L. 3133 pour qu'il reconnaisse et soutienne le volontariat des travailleurs plutôt que de leur imposer l'interdiction.

- page 2264

Transmise au Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé du travail et de l'emploi


En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé du travail et de l'emploi.

Page mise à jour le