Question de M. GENET Fabien (Saône-et-Loire - Les Républicains-R) publiée le 08/05/2025

M. Fabien Genet attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargée de l'intelligence artificielle et du numérique sur la diffusion croissante des faux commentaires et avis en ligne.

À l'heure du numérique, les avis clients sont devenus un critère déterminant dans les décisions de consommation. Que ce soit pour choisir un restaurant, acheter un produit ou sélectionner un prestataire de service, les consommateurs se fient massivement aux avis publiés en ligne. Selon une enquête IFOP, 92 % des Français reconnaissent les consulter avant d'effectuer un achat.

Si un internaute peut de manière sincère exprimer son opinion, qu'elle soit positive ou négative, il n'en reste pas moins que certains avis sont parfois totalement fictifs. Un faux avis est un commentaire publié par un utilisateur qui n'a pas réellement acheté ou utilisé le produit ou le service concerné. Selon une enquête réalisée en 2021 par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), environ 45 % des avis publiés en ligne seraient faux.

Ces avis trompeurs peuvent revêtir plusieurs formes : des avis négatifs destinés à nuire à la réputation d'une entreprise ou des avis positifs, rédigés par les professionnels et leurs proches afin de valoriser leur image. Cette manipulation fausse la concurrence, induit les consommateurs en erreur et nuit à la crédibilité même des avis en ligne.

Les conséquences de ces faux avis sont particulièrement préjudiciables pour les entreprises, car les avis clients en ligne jouent un rôle fondamental dans leur perception et leur succès. Ce constat est d'autant plus inquiétant dans un contexte économique déjà marqué par de fortes incertitudes, où les petites entreprises, souvent sans moyens pour se défendre, sont les plus vulnérables.

Si la réglementation européenne encadre les pratiques commerciales trompeuses, le cadre juridique français reste insuffisant pour lutter contre ce phénomène. Aujourd'hui, aucun contrôle d'identité n'est effectué : n'importe quel internaute peut rédiger un avis sur un produit ou un service qu'il n'a jamais utilisé. Les nouvelles technologies permettent une grande discrétion et il est aisé pour n'importe qui d'usurper une identité sans difficulté.

Ainsi, il souhaite savoir quelles mesures le Gouvernement envisage de prendre afin de lutter contre la diffusion de faux avis en ligne, protéger les entreprises et garantir la fiabilité des avis clients.

- page 2251


En attente de réponse du Ministère délégué auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargé de l'intelligence artificielle et du numérique.

Page mise à jour le