Question de M. GAY Fabien (Seine-Saint-Denis - CRCE-K) publiée le 08/05/2025
M. Fabien Gay souligne auprès de M. le ministre auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargé de l'industrie et de l'énergie l'urgence et la nécessité de procéder à la nationalisation des activité d'ArcelorMittal France.
Le 30 avril 2025, la direction d'ArcelorMittal France a annoncé aux représentants du personnel un nouveau plan de suppressions de 636 postes répartis sur 7 sites. Les hauts fourneaux de Dunkerque et Florange seront les plus touchés, laissant présager une déstabilisation durable des bassins d'emplois concernés.
Cette décision s'inscrit à la suite de la fermeture des sites de Denain et de Reims en novembre 2024 et aux licenciements à Valence et Strasbourg en décembre 2024, portant à près de 800 le nombre de suppression d'emplois sur six mois.
Ces annonces interviennent au moment où le groupe publie, pour le premier trimestre de l'année 2025, des bénéfices supérieurs à ceux projetés initialement ; de plus, il faut rappeler qu'ArcelorMittal France touche chaque année des centaines de millions d'euros via différents dispositifs d'aides publiques aux entreprises.
Actuellement, le géant de l'acier n'exploite plus que trois hauts fourneaux en France. Et l'avenir pourrait encore s'assombrir à l'horizon 2030 si les investissements de décarbonation tardent encore à arriver.
Il y a cinq ans déjà les entreprises sidérurgiques se sont engagées à réduire de 30 % leurs émissions de gaz à effet de serre dans les dix prochaines années. Pour cela, les États ont été encouragés par la Commission européenne à appuyer les efforts de la transformation de l'outil industriel. La France s'est engagée à hauteur de 850 millions d'euros à travers son agence, l'Agence de la transition écologique (Ademe) pour soutenir le projet de décarbonation dont le coût total est évalué à 1,8 milliards d'euros.
Cependant, le projet est à l'arrêt, car la direction d'ArcelorMittal France retarde en permanence sa décision d'investissement.
Face à cela, il lui demande si le Gouvernement travaille à un projet de nationalisation partielle ou totale, pérenne ou temporaire des activités d'ArcelorMittal, dans un objectif de sauvegarde des savoir-faire, des emplois et l'outil industriel sur le sol français.
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En attente de réponse du Ministère auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargé de l'industrie et de l'énergie.
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