Question de M. RUELLE Jean-Luc (Français établis hors de France - Les Républicains-R) publiée le 15/05/2025

M. Jean-Luc Ruelle attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la mise en oeuvre du projet d'Erasmus francophone. Proposé dans un rapport d'information de la commission de la culture, de l'éducation, de la communication et du sport du Sénat n° 6 (2024-2025) du 2 octobre 2024 consacré à la situation de la francophonie à l'aube du 30e anniversaire de la loi Toubon, et repris dans le rapport au Parlement sur la langue française de mars 2025, ce projet vise la création d'un programme de mobilité dédié aux étudiants et jeunes chercheurs. Son objectif est de renforcer le sentiment d'appartenance à l'espace francophone et de répondre aux aspirations des nouvelles générations tout en favorisant une coopération accrue entre les États et institutions francophones. Dans un contexte où les besoins en formation, en recherche et en mobilité étudiante ne cessent de croître, ce programme ambitionne de compléter les dispositifs existants, tels que ceux mis en place par Campus France, l'Agence universitaire de la francophonie (AUF) ou les programmes bilatéraux de coopération éducative. Il souhaiterait savoir si une mise en oeuvre de ce projet d'Erasmus francophone est considérée. Il désire connaître les discussions menées avec les partenaires francophones, les moyens identifiés pour son application, ainsi que la manière dont ce projet s'articule avec les programmes de mobilité déjà existants dans l'espace universitaire francophone. Enfin, il l'interroge sur le calendrier prévu pour la création de ce dispositif et des priorités géographiques ou linguistiques qui pourraient y être associées.

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Réponse du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères publiée le 11/09/2025

Le programme de mobilité étudiante francophone évoqué dans le rapport d'information de la commission de la culture, de l'éducation, de la communication et du sport du Sénat n° 6 (2024-2025) du 2 octobre 2024, consacré à la situation de la Francophonie à l'aube du 30e anniversaire de la loi Toubon, constitue l'une des déclinaisons concrètes et opérationnelles mises en avant lors du Sommet de Villers-Cotterêts, à travers le Programme international de mobilité et d'employabilité francophone (PIMEF), conçu par l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF). Avec ce nouveau programme de mobilité qui pose les bases d'un « Erasmus francophone », l'AUF porte l'ambition d'offrir aux étudiants francophones une expérience enrichissante et le renforcement de leur employabilité dans l'espace francophone et pose les bases d'un « Erasmus francophone ». Piloté par l'AUF, le PIMEF sera mis en oeuvre en étroite coopération avec ses universités membres, premier réseau universitaire au monde, avec près de 1000 établissements dans 120 pays, dont près de 170 établissements français à compter de la rentrée 2025-2026, avec pour premier public cible les étudiants de niveaux Bac+5 (Master/ingénieur) et Bac+8 (Doctorat) pour des séjours de 1 à 4 mois. À maturité, l'objectif du PIMEF est d'appuyer la mobilité de tous les acteurs universitaires dans l'espace scientifique francophone (étudiants, enseignants, chercheurs, administratifs). Ce programme a fait l'objet d'une présentation aux acteurs de l'enseignement supérieur, dans le cadre de la 4e Semaine mondiale de la Francophonie scientifique, organisée par l'AUF à Toulouse en octobre 2024, et à laquelle ont participé le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche ainsi que le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargé de la Francophonie et des partenariats internationaux. Il devrait faire l'objet d'un lancement officiel en novembre 2025, lors de la 5e Semaine mondiale de la Francophonie scientifique à Dakar. La France y a apporté, au titre de l'année 2024, un soutien exceptionnel d'un million d'euros.

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