Question de M. CARDON Rémi (Somme - SER) publiée le 22/05/2025

M. Rémi Cardon attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique sur la situation préoccupante des enseignes françaises de prêt-à-porter, causée par une concurrence déloyale issue de la fast fashion.

Le 30 avril 2025, la marque française Jennyfer a demandé sa mise en liquidation judiciaire, après des années de difficultés accentuées par la pandémie de Covid-19 et la montée en puissance de géants du e-commerce tels que Shein. La fermeture annoncée de Jennyfer menace de laisser 1 000 salariés sans emploi, plongeant ainsi de nombreuses familles dans l'incertitude.
Cet événement n'est pas isolé : la multiplication de ces plateformes, souvent fondées sur des pratiques de prix ultra-compétitifs, a conduit à une chute significative des ventes des enseignes françaises. Entre 2022 et 2024, le nombre de colis à destination de l'Europe en provenance de ces sites aurait doublé.
Des enseignes françaises telles que Jennyfer, Camaïeu, Pimkie, Kookaï, et bien d'autres, sont aujourd'hui mises en difficulté et peinent à rivaliser face à des plateformes asiatiques qui proposent des articles à des prix parfois inférieurs aux coûts de production, suscitant des inquiétudes quant à une forme de concurrence déloyale.
Deux de ces plateformes, Shein et Temu, figurent aujourd'hui parmi les sites les plus visités en France, représentant une menace directe pour l'avenir du secteur national du prêt-à-porter.
Il souhaite donc connaître les mesures que le Gouvernement envisage afin de protéger les enseignes françaises du textile face à une concurrence qui intensifie les difficultés déjà existantes pour cette industrie.

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En attente de réponse du Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique.

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