Question de Mme DARCOS Laure (Essonne - Les Indépendants) publiée le 08/05/2025
Mme Laure Darcos appelle l'attention de Mme la ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargée du travail et de l'emploi sur la nécessité de réactiver la prépa-apprentissage. La prépa-apprentissage, créée dans le sillage de la loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel, permettait à de nombreux jeunes de 16 à 29 ans révolus ou aux personnes en situation de handicap sans limite d'âge, de préparer et réussir leur entrée en apprentissage. Parcours d'accompagnement d'une durée allant de quelques jours à plusieurs mois, elle avait pour finalité l'acquisition par les personnes concernées des compétences de base et transversales nécessaires à la réussite de la formation visée et à l'intégration en entreprise. Ce dispositif ciblait les publics les plus fragiles et éloignés de l'emploi résidant notamment dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville ou dans les zones de revitalisation rurale et n'ayant pas validé de formation de niveau 4 (baccalauréat). De nombreux centres de formation d'apprentis (CFA) proposaient ce dispositif à ces publics, qui bénéficiaient concrètement d'un sas pour les aider à construire ou mûrir leur projet professionnel, acquérir des compétences sociales, comportementales mais aussi techniques tout en découvrant l'univers professionnel grâce à des stages dans les entreprises partenaires des CFA. Les stages se convertissaient en contrat d'apprentissage ou en retour en formation initiale à l'issue du parcours, dans la grande majorité des cas. Malgré sa pertinence, la prépa-apprentissage est supprimée depuis le 31 décembre 2024 alors qu'elle avait vocation à être maintenue jusqu'au terme du quinquennat actuel. Des milliers de personnes fragiles et éloignées de l'emploi sont désormais privées de la possibilité de se former et de s'insérer dans la société. Pour les entreprises, ce sont des personnes qualifiées dont elles sont privées, notamment dans les métiers en tension (restauration, industrie, services à la personne...). Aussi, elle lui demande de bien vouloir réactiver ce dispositif d'intérêt général et peu coûteux pour les finances publiques, avant que l'expertise développée par les CFA au bénéfice de ces publics ne disparaisse.
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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé du travail et de l'emploi.
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