Question de M. GOLD Éric (Puy-de-Dôme - RDSE) publiée le 03/07/2025
M. Éric Gold attire l'attention de Mme la ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative sur l'impact dommageable sur les territoires de la suppression de 15 000 contrats de service civiques en 2025.
Cette décision risque d'avoir des conséquences graves tant pour les jeunes accompagnés que pour les services publics que ces volontaires viennent renforcer. À l'échelle locale, le service civique a prouvé toute son utilité : il offre aux jeunes une première expérience d'engagement et de professionnalisation, tout en contribuant concrètement à la cohésion sociale, à la dynamisation des actions en direction des habitants, et à la vitalité associative. Dans de nombreuses communes, ces missions ont des retombées sociales tangibles et incontestées. Les associations craignent que cette réduction ne pénalise prioritairement les jeunes les plus éloignés des opportunités, notamment les moins diplômés, en situation de handicap ou issus de quartiers prioritaires ou de la ruralité, et qu'elle fragilise durablement les dynamiques d'engagement construites depuis 15 ans. Cette mesure remet aussi en question les efforts menés par les collectivités pour mobiliser des ressources locales en complément des dispositifs nationaux.
Aussi, il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement sur l'avenir du service civique et si des mesures de soutien ou de compensation sont prévues, notamment à destination des collectivités et du milieu associatif qui ont investi dans ce dispositif structurant pour la jeunesse et le lien social.
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Transmise au Ministère des sports, de la jeunesse et de la vie associative
Réponse du Ministère des sports, de la jeunesse et de la vie associative publiée le 13/11/2025
Le ministère des sports, de la jeunesse et de la vie associative réaffirme son attachement au service civique. Ce dispositif, qui a fait ses preuves, est plébiscité par les jeunes et constitue un vecteur majeur de cohésion sociale. Pour autant, les contraintes pesant sur le budget de l'État exigent en 2025 un effort collectif auquel ne déroge pas le programme 163, lequel a effectivement dû réviser à la baisse la cohorte de jeunes recrutés. Afin de limiter l'impact de cette réduction du nombre de missions, en particulier pour les acteurs associatifs et notamment les plus petits, un travail a été engagé pour préserver le tissu associatif local dans les territoires, sans pour autant pénaliser de manière excessive les plus grands organismes associatifs, comme publics. L'offre de mission sera réduite de 12 % pour le secteur associatif, que le Gouvernement s'efforce de préserver autant que possible. Les débats parlementaires sur le PLF 2026 devront permettre de définir les moyens alloués au service civique afin de conserver une ambition réelle pour ce dispositif, qui fait l'unanimité, tout en tenant compte des contraintes budgétaires que nous connaissons.
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