Question de Mme LE HOUEROU Annie (Côtes-d'Armor - SER) publiée le 17/07/2025

Mme Annie Le Houerou appelle l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur la situation préoccupante de la prise en charge des enfants par les pédiatres en France.
La saturation des services pédiatriques hospitaliers est régulièrement constatée. Les 2 700 pédiatres libéraux sont également en nombre insuffisant pour assurer une prise en soins satisfaisante sur l'ensemble du territoire.

Pour répondre aux difficultés démographiques de cette spécialité, il est prévu d'augmenter le nombre de pédiatres formés à 600 par an d'ici 2030. Or, ce niveau ne suffira pas pour répondre utilement aux besoins criants de la pédiatrie française. Il doit impérativement être rehaussé.

Parallèlement à cela, il serait utile de développer davantage les pôles pédiatriques sur le territoire national.
Dans le cadre des pôles pédiatriques, les jeunes patients bénéficient de prises en charge pluridisciplinaires articulées avec leur scolarité et organisées en prenant en compte leurs attentes et leurs besoins. Cet environnement est propice à ce qu'une attention particulière soit accordée à l'ensemble des pathologies chroniques et aiguës. En outre, ces établissements sont généralement adaptés à la prise en charge des différents handicaps. Aussi, ils constituent une autre solution d'avenir.

Enfin, le développement épanoui de nos enfants nécessite d'être appréhendé de façon plus globale et donc interministérielle. En effet, la bonne santé de nos enfants implique d'être également particulièrement attentif à la question du harcèlement scolaire, aux effets sur la santé mentale des mineurs de leur surexposition aux écrans, aux problèmes de violences physiques/verbales ou encore aux agressions sexuelles auxquels ils peuvent être victimes.

Il y a un an de cela, les conclusions tant attendues des Assises de la pédiatrie et de la santé de l'enfant étaient rendues. Bien que décevantes sur l'offre de soins libérale en pédiatrie, elles avaient au moins le mérite de mettre en lumière notre spécialité. Mais un an plus tard, force est de constater que ces travaux ont déjà été oubliés.

Aujourd'hui, les pédiatres assistent, démunis, à la dégradation des conditions de prise en charge des enfants. La situation est intenable. Les pédiatres appellent à un véritable électrochoc, à un choc d'attractivité au profit de cette spécialité médicale qui est l'une des plus faiblement rémunérées et qui subit de plein fouet la décision du 20 juin 2025 de l'assurance maladie de geler les revalorisations tarifaires antérieurement validées pour cette spécialité. Une stratégie globale et d'envergure pour améliorer la prise en soins des enfants est nécessaire.

C'est pourquoi, elle souhaite savoir quelles mesures urgentes le Gouvernement compte mettre en place pour préserver la filière pédiatrique française.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .

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