Question de M. CHASSEING Daniel (Corrèze - Les Indépendants) publiée le 17/07/2025

M. Daniel Chasseing attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur la réduction du plafond des remises accordées par l'industrie pharmaceutique aux pharmaciens qui passerait de 40 % à 20-25 % pour les génériques et les hybrides, et à seulement 15 % pour les biosimilaires. Une décision qui suscite une vive opposition des pharmaciens, car ces remises représentent une ressource essentielle à leur équilibre économique. Face à cette menace, les pharmaciens se sont mobilisés massivement le 1er juillet 2025 et n'acceptent pas cette perspective. Le réseau officinal français, qui compte 20 000 officines avec 146 000 salariés, dénonce une mesure brutale, incohérente avec les discours précédents du Gouvernement, qui affirmait vouloir soutenir les officines en difficulté, encourager l'économie du générique, et améliorer l'accès aux soins. Le Gouvernement estime une perte de 100 millions d'euros, tandis que les pharmaciens l'estiment entre 550 et 600 millions d'euros pour l'ensemble du réseau. Cette mesure risque d'avoir des conséquences lourdes : des licenciements, des désinvestissements, des fermetures massives d'officines pour au moins 800 d'entre elles, et l'extension des déserts pharmaceutiques. Pour les zones rurales et fragiles comme le Limousin, cela pourrait engendrer de grandes difficultés pour le dernier maillon de santé de proximité. La Corrèze a déjà connu 4 fermetures d'officines en 2024. Nous devons maintenir un système de santé de proximité fiable et efficace pour nos 67 millions de Français. Les pharmaciens rappellent que le système actuel fonctionne bien. Il a permis un taux de substitution de 85 %, générant d'importantes économies pour la collectivité. Les remises sont déclarées au comité économique des produits de santé (CEPS), transparentes, et intégrées dans les comptes de l'assurance maladie. De plus, elles permettent aux officines de maintenir une activité sur des produits à faible rendement, tout en assurant leur mission de service public. Supprimer une part importante de cette ressource les mettrait en difficulté financière. Il demande donc au Gouvernement de réexaminer cette mesure pour ne pas mettre en difficulté les pharmaciens et le maintien de cette répartition sur tout le territoire.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .

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