Question de M. KHALIFÉ Khalifé (Moselle - Les Républicains-A) publiée le 20/11/2025
M. Khalifé Khalifé attire l'attention de Mme la ministre de la santé, des familles, de l'autonomie et des personnes handicapées sur la progression des arboviroses en France, et en particulier du chikungunya.
La Réunion et Mayotte ont connu cette année d'importantes épidémies de chikungunya, dont le risque de réapparition demeure récurrent en raison de conditions climatiques favorables au développement du moustique vecteur Aedes albopictus, notamment à l'approche de chaque été austral. Les Antilles sont également exposées à un risque accru à la suite de la flambée de cas récemment observée à Cuba.
Par ailleurs, les déplacements entre les territoires, conjugués à des conditions environnementales de plus en plus propices à la prolifération du moustique, ont conduit à une recrudescence inédite du chikungunya dans l'hexagone depuis l'été 2025. Entre le 1er mai et le 27 octobre 2025, Santé publique France a recensé 762 cas autochtones et 1 025 cas importés, contre 1 cas autochtone et 34 cas importés en 2024. L'agence souligne également l'adaptation croissante de la souche virale au moustique Aedes albopictus, désormais solidement implanté dans de nombreuses régions, y compris pour la première fois cette année dans le Grand Est.
Dans ce contexte et au regard de la cyclicité des risques épidémiques dans les territoires ultramarins comme dans l'hexagone, la question du renforcement de la prévention et de la préparation de l'État face à cette menace sanitaire croissante se pose avec acuité.
La vaccination constitue, à ce titre, un levier important en complément des mesures de lutte antivectorielle. Deux vaccins autorisés au niveau européen sont actuellement disponibles : un vaccin à virus vivant atténué (IXCHIQ, Valneva) et un vaccin protéique recombinant à base de pseudo-particules virales (VIMKUNYA, Bavarian Nordic). La Haute Autorité de santé (HAS) avait adopté en urgence une recommandation limitée à La Réunion et à Mayotte durant l'épidémie de cette année.
Il souhaite donc savoir, d'une part, si la HAS envisage d'étendre rapidement sa recommandation vaccinale à l'ensemble du territoire national, afin de permettre la vaccination des personnes qui le souhaitent.
D'autre part, il lui demande quelles mesures le Gouvernement entend mettre en oeuvre pour se préparer aux risques croissants d'épidémies d'arboviroses, dans le cadre de la stratégie « Une seule santé », et quelle place la vaccination pourrait y occuper.
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En attente de réponse du Ministère de la santé, des familles, de l'autonomie et des personnes handicapées.
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