Question de Mme MARTIN Pauline (Loiret - Les Républicains) publiée le 11/12/2025
Mme Pauline Martin attire l'attention de Mme la ministre de la santé, des familles, de l'autonomie et des personnes handicapées sur la pratique de la contention en psychiatrie et sur la nécessité de son abolition sur l'ensemble du territoire.
En dépit des avancées législatives et des recommandations de la Haute autorité de santé, la contention demeure encore trop fréquemment utilisée dans certains établissements, avec de fortes disparités entre territoires. Cette hétérogénéité des pratiques crée de véritables pertes de chance pour les patients et de profondes souffrances pour les familles.
L'Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (UNAFAM) a récemment publié un « Manifeste pour l'abolition de la contention en psychiatrie », qui s'inscrit dans un ensemble de 48 propositions pragmatiques pour une refondation de la psychiatrie en France. Plusieurs établissements, y compris dans certaines régions, démontrent déjà que l'abolition de la contention est possible, grâce à la formation des équipes, au développement des espaces d'apaisement, à l'éducation thérapeutique du patient et à une organisation adaptée des soins. Une étude nationale récente confirme d'ailleurs la faisabilité concrète de cette évolution.
La contention constitue un véritable traumatisme pour les personnes concernées et leurs proches. Sa réduction effective, puis son abolition, répondent à un impératif éthique, médical et humain.
Elle lui demande quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour accélérer la réduction puis l'abolition de la contention en psychiatrie ; garantir l'égalité des pratiques sur l'ensemble du territoire ; renforcer la formation des professionnels et le soutien aux équipes.
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En attente de réponse du Ministère de la santé, des familles, de l'autonomie et des personnes handicapées.
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