B. L'ÉCONOMIE AZERBAÏDJANAISE
L'Azerbaïdjan, qui bénéficie de la confiance des institutions financières internationales , connaît l' une des meilleures situations macro-économiques de la CEI (10,2 % de croissance en 2004, probablement 20% en 2005 ; inflation, déficit et dette maîtrisés, réserves de change et excédent commercial substantiels). C'est l'économie la plus prometteuse de la zone Caucase et le pays devrait connaître, avec la mise en exploitation des principaux gisements pétroliers et gaziers, une très forte croissance et un afflux de ressources financières au cours des prochaines années. Les autorités ont mis en oeuvre des réformes structurelles : adoption du nouveau code fiscal et d'un nouveau programme de privatisations, instauration du fonds pétrolier et rationalisation des structures économiques étatiques avec la création d'un Ministère du développement économique. Un programme d'Etat pour la réduction de la pauvreté et le développement économique , préparé en étroite collaboration avec les institutions financières internationales, a également été mis en place fin juin 2002. Sa mise en oeuvre constituera un bon indicateur de la volonté des autorités de procéder aux réformes nécessaires au développement économique du pays.
Le principal défi de l'Azerbaïdjan dans les prochaines années sera de procéder à une diversification de ses ressources et à une répartition harmonieuse des fruits de la croissance. A ce jour, seule la capitale a commencé à surmonter les effets de l'effondrement du bloc soviétique, et le niveau de vie de la majeure partie de la population reste bas. L'Azerbaïdjan reste en situation de dépendance quasi-exclusive à l'égard du secteur énergétique . L'exploration et la production d'hydrocarbures représentent ainsi 45 % de la production industrielle, 75 % si l'on y ajoute les activités de transformation. Les exportations, composées à 85 % de produits pétroliers attestent de la faible diversité de l'économie locale et de la vulnérabilité de ses comptes extérieurs aux fluctuations des cours de matières premières.
Le 25 mai 2005, une cérémonie officielle d'inauguration de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan a eu lieu à Bakou en présence des chefs d'Etat de nombreux pays. Cette réalisation devrait sérieusement diminuer l'emprise russe sur le transit des hydrocarbures vers les marchés occidentaux.