EXAMEN EN COMMISSION
La commission a examiné, sous la présidence de M. Jean-Claude Peyronnet, vice-président, le présent rapport lors de sa séance du 12 décembre 2012. A l'issue de l'exposé du rapporteur, un débat s'est engagé.
M. Jean Besson . - En tant que président du groupe d'amitié France-Chine, je m'interroge sur la nature des relations sino-vietnamiennes.
M. Christian Poncelet, rapporteur . - Ces relations sont aujourd'hui tendues du fait d'un conflit territorial en mer de Chine. Par ailleurs, la France, par cet accord, défend sa position d'excellence dans le domaine universitaire.
M. Jean Besson . - Lors d'un déplacement au Vietnam effectué il y a une vingtaine d'années, le projet d'une centrale nucléaire de 1000 Mégawatts était évoqué : ou en est-il ?
M. Christian Poncelet, rapporteur . - Un accord a été conclu entre le Vietnam et la Russie qui s'est elle-même tournée vers la France pour la construction du « noyau dur » de cette centrale. Mais le contrat n'a toujours pas été conclu.
En matière de francophonie, je me permets de rappeler que lorsque j'étais président du Sénat, j'ai suscité la création de plusieurs écoles primaires dispensant leur enseignement en français qui ont bénéficié d'une forte fréquentation, dès leur ouverture.
M. Jacques Berthou . - La France doit en effet accentuer sa présence au Vietnam ; c'est pourquoi je regrette que le marché portant sur la refonte du droit vietnamien n'ait pas été remporté par notre pays.
Mme Kalliopi Ango Ela . - Je m'interroge sur le caractère équilibré de cet accord. Prévoit-il une mobilité pour les doctorants ? Quel bénéfice le Vietnam retirera-t-il de son application ?
M. Christian Poncelet, rapporteur . - Le Vietnam soutient financièrement l'accord. Les échanges de doctorants ont été évoqués et sont à l'étude.
M. Christian Cambon . - Je me rends fréquemment au Vietnam dans le cadre des coopérations décentralisées dans le domaine de l'eau. Or je constate que le français y est peu pratiqué, en dépit des nombreux investissements consentis par notre pays, comme la réhabilitation du lycée Albert Sarraut. Il me semblerait donc nécessaire d'évaluer le résultat de nos efforts et de remédier à une possible dispersion de nos actions.
La France a également beaucoup contribué à la rénovation de l'opéra de Hanoï où cependant aucune oeuvre française n'est programmée.
M. Jean-Claude Peyronnet, président . - Ne devrions-nous pas développer les bourses d'étude en direction des étudiants vietnamiens ?
M. Alain Néri . - Je souhaite attirer l'attention de la commission sur le problème général du déclin de l'utilisation de la langue française, notamment au sein du comité olympique international, dont le français est pourtant la première langue de travail.
Nos efforts devraient porter en priorité sur les alliances françaises.
M. Christian Poncelet, rapporteur - Il faudrait que la commission exprime sa préoccupation sur ce point auprès du ministère des affaires étrangères et du ministère de la culture.
Mme Joëlle Garriaud-Maylam . - Nous évoquons fréquemment ce point en commission et il me semblerait opportun que soit lancée une étude précise sur les outils de promotion du français à l'étranger. Notre langue pâtit de sa réputation de difficulté, mais il faudrait souligner qu'elle permet d'accéder à de vastes zones commerciales, notamment en Afrique francophone.
M. Christian Cambon . - Je relève qu'au Maroc, où la volonté politique des dirigeants est favorable à l'utilisation du français, les résultats sont probants. La situation est sans doute différente au Vietnam.
La commission adopte le projet de loi et propose son examen sous forme simplifiée en séance publique.