B. DES INQUIÉTUDES CONCERNANT LA MISE EN oeUVRE DE L'ACCORD DE RETRAIT
La PPRE exprime, enfin, des inquiétudes quant à la mise en oeuvre de l'Accord de retrait, sur deux questions :
D'une part, les droits des citoyens : 4,5 millions de citoyens sont concernés par le Brexit, dont 3,2 millions de citoyens de l'UE au Royaume-Uni et 1,2 million de citoyens européens au RU. L'Accord de retrait leur apporte des garanties quant à la pérennité de leur statut sur leur lieu de résidence. Il conviendra de demeurer flexible, attentif aux situations particulières, s'agissant notamment des personnes précaires ou âgées , qui n'auraient pas régularisé leur situation dans les délais impartis. Plus généralement, il faut restaurer, sur cette question des citoyens, un climat de confiance qui fait actuellement défaut.
En outre, le statut des citoyens qui voudront s'installer, après 2021, de part et d'autre de la frontière, reste incertain. Cette question ne fait pas partie du mandat de négociation . Pour l'avenir, le Royaume-Uni envisage la mise en oeuvre d'un système d'immigration « par points » , qui reste très débattu au sein même du pays.
D'autre part, la question de la frontière de mer d'Irlande resurgit . La mise en oeuvre du dispositif frontalier prévu par l'Accord de retrait, pour éviter une frontière physique entre les deux Irlande, est techniquement et politiquement complexe. Mais il n'y a pas d'accord possible avec le Royaume-Uni si cette frontière n'est pas instituée de façon effective par les Britanniques.