B. DE PREMIÈRES MESURES D'URGENCE À LA SUITE DU PASSAGE DU CYCLONE CHIDO, QUI DOIVENT S'ACCOMPAGNER DE MESURES STRUCTURANTES À PLUS LONG TERME
1. À la suite du passage du cyclone Chido à Mayotte, les « actes I et II » de la réponse étatique ont entendu répondre aux situations d'urgence et faciliter la reconstruction
Le passage du cyclone Chido à Mayotte, le 14 décembre 2024, a provoqué des dégâts considérables et aggravé les difficultés déjà existantes.
Des moyens significatifs ont été engagés immédiatement pour répondre aux situations d'urgence (acte I), avec par exemple la création d'un hôpital de campagne dans un stade de Mamoudzou afin d'accueillir les blessés ou encore la mise en place d'un pont aérien afin d'acheminer de l'eau et de la nourriture.
La loi n° 2025-176 du 24 février 2025 d'urgence pour Mayotte (acte II) a quant à elle introduit plusieurs mesures temporaires visant à accélérer la reconstruction de l'archipel. En matière de commande publique par exemple, des dérogations au principe d'allotissement des marchés publics ou encore à l'obligation de mise en concurrence préalable ont été prévues, afin de permettre l'engagement au plus vite des travaux de reconstruction de Mayotte.
2. Une reconstruction qui doit être prolongée par des mesures structurelles, constituant « l'acte III » de la réponse de l'État
Au-delà des réponses immédiates à la crise et des travaux de reconstruction, il importe désormais de résoudre les problématiques structurelles constatées sur le territoire mahorais.
C'est précisément l'ambition portée par le présent projet de loi, qui entend assurer la « refondation de Mayotte », et qui constitue « l'acte III » de la réponse étatique, à travers une programmation d'investissements prioritaires ainsi que des mesures visant à lutter contre l'immigration irrégulière, à renforcer la sécurité ou encore à assurer le développement de l'archipel et la convergence sociale.